L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été emprisonné le mardi 21 octobre 2025 à la prison de la Santé, à Paris, après avoir été reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans l’affaire du présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Cette condamnation, qui marque une première sous la Ve République française, a été sévèrement critiquée par les avocats de l’ex-chef del’Etat, qui n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme une injustice.

Ecoutons Jean-Michel Darrois qui qualifie de « honte », cette décisionjudiciaire

Son confrère Christophe Ingrain, quant à lui, a déclaré que leur clientfaisait preuve de dignité et faisait « face ».

Condamné à cinq ans de prison ferme, assortis de cinq années d’inéligibilité et d’une amende de 100 000 euros, Nicolas Sarkozy est arrivé vers 9h30 (heure locale) à proximité de l’établissement pénitentiaire, sous les cris de certains détenus scandant son nom depuis leur cellule.

Plus tôt dans la matinée, une centaine de ses partisans s’étaient rassemblés devant son domicile parisien pour lui témoigner leur soutien ; une initiative organisée par deux de ses fils. Avant de quitter son domicile, accompagné de son épouse Carla Bruni, l’ancien président français a salué la foule.

Ses avocats ont affirmé avoir immédiatement déposé une demande de mise en liberté, qui devrait être examinée d’ici trois à quatre semaines.

Christophe Ingrain en parle

En attendant, l’ex-chef d’Etat est placé à l’isolement pour des raisons de sécurité. Le procès en appel n’est pas attendu avant 2026. Nicolas Sarkozy aurait prévu de consacrer son temps à l’écriture et à la lecture, emportant avec lui une biographie de Jésus ainsi que Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas.

Quelques jours avant son incarcération, l’ancien dirigeant français avait été reçu à l’Elysée par le président Emmanuel Macron. Ce dernier a jugé « normal », sur le plan humain, d’accorder un entretien à son prédécesseur, tout en réaffirmant son attachement indéfectible à  l’indépendance de la justice.

Texte : La plume de la Bagoué

Récit : Marie-Paule N’Guessan