Réunis à Malabo (capitale de la Guinée Equatoriale) le 09 mars 2024 dans le cadre de leur sommet annuel, les chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), ont décidé de lever les sanctions prises contre le Gabon au lendemain du coup d’Etat en 2023.
En effet le 30 août 2023, des chefs de corps de l'armée et de la police, avaient proclamé, la fin du régime du président Ali Bongo, une heure après l'annonce de sa réélection.
Pour motifs, ils jugeaient la politique de gouvernance d’Ali Bongo « catastrophique » et ils accusaient les membres de sa famille de « corruption » et de « détournements de fonds »
Ce jour-là, dans les rues de Libreville (la capitale) c’était la liesse populaire. Le peuple gabonais se réjouissait de la fin du règne de la famille Bongo qui était au pouvoir depuis 55 ans.
Mais les organisations régionales, elles, condamnaient fermement ce coup d’Etat, mettant le Gabon à l’écart de toutes décisions et activités. Depuis le 09 mars, elles décident de le réintégrer compte tenu « des avancées significatives dans le processus de retour à l'ordre constitutionnel marquées par l'adhésion du peuple et la mise en place d'un chronogramme pour une transition de 24 mois », selon le communiqué.
En effet, en novembre 2023, le gouvernement nommé par le général Oligui Nguema avait décidé la durée de 24 mois pour la transition tout en planifiant d’organiser des élections en 2025.
Samedi 09 mars 2024, après l’annonce de la CEEAC, il confirme un « Dialogue national inclusif » qui doit rassembler, du 2 au 30 avril, « toutes les forces vives de la nation » pour élaborer une nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum.
 
Texte Anne Esther PETEY

Voix : Silvere BOSSIEI