Après France 24: Les correspondantes du « Monde Afrique » et de « Libération » expulsées du Burkina Faso

Après France 24: Les correspondantes du « Monde Afrique » et de « Libération » expulsées du Burkina Faso

Après France 24: Les correspondantes du « Monde Afrique » et de « Libération » expulsées du Burkina Faso

Un documentaire de Agence Presse Radio


« On vient vous notifier verbalement que votre accréditation (qui permet d’exercer le métier de journaliste dans un pays) et votre carte de presse sont annulées.

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04 Avril 2023


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« On vient vous notifier verbalement que votre accréditation (qui permet d’exercer le métier de journaliste dans un pays) et votre carte de presse sont annulées. Vous avez vingt-quatre heures pour quitter le Burkina Faso », ainsi ont appris nos consœurs Sophie Douce correspondante du Monde Afrique et Agnès Faivre correspondante de Libération leur expulsion. Elles ont été sommées de quitter Ouagadougou (la capitale) samedi 1er avril 2023 sans qu’aucun motif d’expulsion leur ait été notifié.

Selon des sources, à la source de cette expulsion, une enquête de Libération avait révélé que des exactions commises par l’armée burkinabée. Suite à cette publication, les eux correspondantes ont été reçues tour à tour par la direction de la sûreté de l’Etat. Elles avaient été interrogées sur leurs déplacements, leur travail au Burkina Faso et sur un article publié par Libération lundi 27 mars 2023.

Rappelons que depuis l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au affaires, la liberté de la presse ne fait que se restreindre. En décembre 2022, la diffusion en FM de Radio France Internationale (RFI) a été suspendue dans le pays ; lundi 27 mars 2023, France 24, la chaîne de télévision du même groupe, France Médias Monde, a également vu sa diffusion interrompue.

En fait, les autorités burkinabés reprochent à ces médias de servir de porte-voix aux djihadistes qui terrorisent les populations burkinabés et qui ont en leurs mains plus de la moitié du pays en ces termes « … servir d’agence de communication pour ces terroristes, pire ils offrent un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine véhiculés pour assouvir les visées maléfiques de cette organisation sur le Burkina Faso » selon le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo.

Naturellement, les sanctions prises par le pouvoir burkinabé, à l’encontre des journalistes et médias suscitent l’indignation des organisations de défense de liberté de la presse.

En exemple, Jérôme Fenoglio, directeur du Monde Burkina Faso qui qualifie ces faits « des expulsions inacceptables ».

 

Texte : SACRÉ Abel

Voix : Charles KOUAKOU