Le samedi 2 septembre 2023, 201 postes de maire étaient mis en jeu par les élections municipales en Côte d’Ivoire.

Nonobstant quelques retards par endroit dus à l’ouverture tardives des bureaux de votes (Plateau, Yopougon, Port-Bouët…), ces municipales se sont déroulées sans grands heurts sur l’ensemble du territoire comme l’ont souhaité les autorités du pays.

Jusqu’au lundi 4 septembre, précisément au moment où nous mettions sous presse, les résultats définitifs n’étaient encore disponibles. Des résultats au compte-gouttes, le parti au pouvoir le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) arrivait en tête dans la majorité (sensiblement le tiers) des premières communes dont les résultats ont été proclamés dimanche 3 septembre.

Pour la plus grande commune d'Abidjan et ses 1,5 million d'habitants, le président de l'Assemblée nationale Adama Bictogo, selon la Commission électorale indépendante (CEI) arrive en tête avec 44 % des suffrages, quand le fils de l'ex-président Laurent Gbagbo, candidat du PPA-CI arrive en seconde place avec 37 %.

Plusieurs ministres se sont également imposés : Mariatou Koné (éducation nationale) à Boundiali (nord), Kandia Camara (affaires étrangères) à Abobo, ou encore Amadou Koné (transports) dans la grande ville de Bouaké dans le centre du pays, le Premier ministre Patrick Achi dans la Mé (sud) et du ministre de la défense Téné Birahima Ouattara dans le Tchologo (nord).

Les seules grognes sont de Sess Essiagne Daniel, président sortant aux élections régionales dans les Grands Ponts (Dabou, Jacqueville, Grand Lahou) qui n'est pas content du déroulement de ce scrutin dans certaines localités à Grand Lahou où il soupçonne des fraudes massives susceptibles de le donner perdant, et de la paire Dia Houphouët du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et Michel Gbagbo du Parti des Peuples Africains Côte d'Ivoire (PPA-CI) qui estiment avoir été grugés par des fraudes massives. FLEUR AKE MBO n’a pas manqué de faire une mise au point sur la supposée fraude du RHDP à Agboville.

La loi donne trois jours aux revendicateurs pour adresser une requête à la CEI qui va l'acheminer au Conseil d'Etat.

En attendant les résultats définitifs complets, nous constatons une razzia du parti au pouvoir dans ces municipales.

Texte : SACRE Abel  

Voix : Kramo