En Côte d’Ivoire, slogan à la radio nationale réveillaient les populations sur ces notes « l’avenir du pays repose sur l’agriculture ». Mais aujourd’hui, c’est plutôt le pays qui semble se reposer sur l’avenir des agriculteurs.

Oui depuis octobre 2022, la campagne de commercialisation du cacao bat son plein en Côte d’Ivoire. Mais le contexte semble compliqué : les organisations de planteurs de cacao constatent un « ralentissement » dans la vente de leurs produits.

Après avoir boycotté une réunion de la World Cocoa Fondation à Bruxelles en octobre, le Ghana et la Côte d’Ivoire, qui produisent 65% de la production mondiale de cacao, dénoncent le non-respect des engagements pris par les multinationales qui, selon ces deux pays, ne paient pas les 400 dollars/la tonne de prime accordée pour mieux rémunérer les planteurs de cacao.

La Côte d’Ivoire menace notamment de suspendre les agréments de durabilité auxquels les multinationales ont souscrit. Bien plus Yves Brahima Koné le directeur général du Conseil Café Cacao en Côte d'Ivoire menace de brûler le cacao si les prix ne sont revus à la hausse

Quelle issue à ce bras de fer ? Que se passera-t-il après cet ultimatum fixé au 20 novembre 2022 ?

Pour rappel, le prix bord champ du Kilogramme de cacao est fixé à 900 FCFA contre 825 FCFA pour la campagne précédente.

On se rappelle qu’en son temps, la caisse nationale de stabilisation amortissait les prix des produits de rente en Côte d’Ivoire lorsque des situations pareilles se présentaient.

Texte : SACRE Abel

Voix : Charles KOUAKOU