Cinéma/ Sous le voile de nos silences : un cri artistique contre l'injustice

Cinéma/ Sous le voile de nos silences : un cri artistique contre l'injustice

Cinéma/ Sous le voile de nos silences : un cri artistique contre l'injustice

Un documentaire de Agence Presse Audio


​​​​​​​Le cinéma burkinabè brille une fois de plus à travers ‘’Sous le voile de nos silences’’

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Un documentaire de

Agence Presse Audio


Mise en ligne

26 Février 2025


Réalisation

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Production

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Le cinéma burkinabè brille une fois de plus à travers ‘’Sous le voile de nos silences’’, un court métrage poignant d’Eboubié Yasmine Delia Ido, actuellement en compétition au FESPACO 2025.

Avec une mise en scène sobre mais percutante, ce film invite à briser l’omerta qui entoure les crimes et à donner une voix aux victimes.

Projeté au ciné Nerwaya le 24 février 2025, ce drame de 17 minutes dévoile l’histoire d’une jeune femme prisonnière d’un cauchemar familial, où son propre père, pourtant défenseur public des droits des femmes, est en réalité son agresseur.

Cette dualité glaçante, portée par le jeu magistral d’Ingrid Sanon, offre une profondeur émotionnelle bouleversante. L’actrice, également médecin en fin de formation et artiste voix off, s’est investie avec une sincérité troublante, rendant son personnage aussi vulnérable que résilient.

La productrice Eboubié Yasmine Delia Ido affiche sa joie de voir son projet mis en lumière à la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO 2025).

On l’écoute

Le projet s’inscrit dans une dynamique de formation et de professionnalisation du cinéma féminin burkinabè. Issu de l’initiative pilotée par la réalisatrice Apolline Traoré, ce film est l’aboutissement d’un apprentissage rigoureux où de jeunes cinéastes ont perfectionné leurs compétences en montage, mixage et écriture.

Ce film d’une intensité rare met en lumière un sujet aussi douloureux que tabou : l’inceste.

On écoute la productrice à ce sujet.

Le public et les critiques ont salué la force narrative du film. Christiane Tiendrebeogo, cinéphile, a été particulièrement marquée par la confession du père dans une scène déchirante. « Cette séquence m’a bouleversée, car elle traduit toute la violence psychologique subie par la victime », confie-t-elle.

À travers ‘’Sous le voile de nos silences’’, Eboubié Yasmine Delia Ido s’impose comme une voix incontournable du cinéma engagé. Son film ne se contente pas de raconter une histoire : il interpelle, sensibilise et pousse à l’action. Un chef-d’œuvre nécessaire, qui mérite pleinement sa place parmi les grands noms du FESPACO 2025.

Ouvert officiellement le 22 février 2025 à Ouagadougou, la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO 2025) qui réunit les professionnels du cinéma Africain prendra fin le 1er mars prochain dans le pays des hommes intègre.

Texte et récit : Silvere BOSSIEI