Crise post-électorale au Cameroun : la colère monte, l’opposition dénonce une fraude massive.

Crise post-électorale au Cameroun : la colère monte, l’opposition dénonce une fraude massive.

Crise post-électorale au Cameroun : la colère monte, l’opposition dénonce une fraude massive.

Un documentaire de Agence Presse Audio


Le climat politique au Cameroun s’est gravement détérioré à la suite de L’élection présidentielle du 12 octobre 2025, désormais au cœur d’allégations de fraudes massives.

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17 Octobre 2025


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Le climat politique au Cameroun s’est gravement détérioré à la suite de L’élection présidentielle du 12 octobre 2025, désormais au cœur d’allégations de fraudes massives. La tension est montée d’un cran jeudi 16 octobre avec l’annonce par le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), de L’incendie d’un de ses bureaux à Dschang, survenu mercredi soir.

Le secrétaire général du parti, Jean Nkuete, a promis des poursuites judiciaires. Ces actes de violence répondent à la déclaration de victoire du candidat de l’opposition, Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre rallié à l’opposition, qui a sommé le président sortant Paul Biya de reconnaître sa défaite.

Le camp Biya, 92 ans et au pouvoir depuis 1982, a rejeté ces allégations, accusant l’opposant de chercher à perturber le processus. Mercredi 15 octobre, M. Tchiroma avait dénoncé des fraudes, notamment des tentatives de bourrage d’urnes, des accusations étayées par des rapports de la société civile.

Le même jour, dans la soirée, des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes, dont Douala, où des barricades ont été incendiées. Les forces de l’ordre sont intervenues, dispersant la foule avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées pour tentative d’intrusion dans les locaux d’Elections Cameroon (ELECAM).

Le préfet du Wouri, Sylyac Marie Mvogo, a appelé au respect des institutions, insistant sur le fait que la population ne doit pas « se faire justice eux-mêmes ». La Cour constitutionnelle a jusqu’au 26 octobre 2025 pour proclamer les résultats définitifs, mais l’ombre du long règne de Paul Biya marqué par la corruption et un conflit sécessionniste, plane plus que jamais sur l’avenir du pays.

 

Texte et voix : Sam Rivers