C’est le 17 novembre 2023 que l’artiste mandingue Salif Kéita a choisi pour se produire en concert au Palais de la culture de Treichville(Abidjan), en célébration de ses 54 ans de carrière. Mais depuis l’annonce de ce spectacle, des voix s’élèvent pour s’opposer à ce spectacle en Côte d’Ivoire.

De quoi s’agit-il ?

Une des voix contre le concert de Salif Kéita est la Coalition nationale pour le sursaut (Conasu). Cette structure de la société civile reproche à l’artiste, son parti pris dans l’affaire dite « des 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali ».  Salif Kéita aurait soutenu les autorités de son pays dans cette affaire au détriment de la Côte d’Ivoire.  

Pour cette raison, la Conasu et beaucoup d’Ivoiriens sont prêts à boycotter ce concert.

Une autre Ivoirienne s’oppose elle aussi à ce concert

A l’opposé, des voix pensent que l’artiste avait le devoir de soutenir son pays et ses autorités. Jean Bedel Kouadio est sociologue ; il dissocie l’art de la politique. Il appelle les autorités ivoiriennes à prendre des dispositions pour permettre à Salif Kéita de faire son spectacle dans la quiétude et l’hospitalité.

« Salut ô terre d’espérance…pays de l’hospitalité… » est le début de l’hymne national de la Côte d’Ivoire. Si pour une crise politique, nous empêchons les artistes des autres pays de se produire en Côte d’Ivoire, qu’en seront les artistes ivoiriens qui se produisent ailleurs ?

Texte : SACRE Abel

Voix : Albain ADE