Diplomatie : C’est officiel ! Les pays de l’AES ne font plus partie de la CEDEAO

Diplomatie : C’est officiel ! Les pays de l’AES ne font plus partie de la CEDEAO

Diplomatie : C’est officiel ! Les pays de l’AES ne font plus partie de la CEDEAO

Un documentaire de Agence Presse Radio


​​​​​​​Le rideau est tombé sur un chapitre majeur de l’histoire de l’Afrique de l’oue

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11 Février 0025


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Le rideau est tombé sur un chapitre majeur de l’histoire de l’Afrique de l’ouest. Le 29 juillet 2025 marque officiellement le retrait définitif du Mali, du Burkina Faso et du Niger, regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Cette décision historique annoncée initialement en janvier 2024 par les dirigeants des trois pays, devient aujourd’hui irrévocable, après l’expiration de la période de transition de six mois fixée par les textes communautaires.

A l’origine de cette rupture, une série de tensions croissantes entre les trois pays sahéliens, désormais dirigés par des pouvoirs militaires, et l’organisation sous régionale, qu’ils accusent d’être inféodée à des intérêts étrangers. Ils reprochent à la CEDEAO son inefficacité dans la lutte contre le terrorisme et ses sanctions jugées injustes et néfastes pour les populations. Dans une déclaration conjointe, les autorités de l’AES ont affirmé que cette décision de retrait reflétait ‘’la volonté souveraine de leurs peuples de prendre en main leur destin’’.

Cette sortie actée, fragilise la CEDEAO qui perd trois membres stratégiques sur les plans géographique, démographique et sécuritaire. Le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger soulève des incertitudes quant à l’avenir de l’intégration régionale en Afrique de l’ouest, dont l’organisation sous régionale était jusqu’ici l’un des piliers.

Les trois Etats ont toutefois renforcé leur coopération à travers l’AES, désormais érigée en confédération. Cette entité entend promouvoir une coopération axée sur l’autonomie, la solidarité régionale et le rejet de toute tutelle étrangère. A terme, elle vise la création d’une monnaie commune, la mutualisation des moyens de défense et le développement d’échanges économiques internes.

Sur le terrain, les premières conséquences se font sentir. La CEDEAO a recommandé à ses membres de maintenir provisoirement la libre circulation des citoyens des pays sortant, mais des incertitudes juridiques et logistiques persistent.

Cette rupture, souvent comparée au Brexit européen, interroge le futur des organisations régionales africaines, tiraillées entre intégration économique et souveraineté politique. Pour nombre d’observateurs, ce retrait est à la fois un acte de défi et un signal d’alerte d’une région en quête de nouveaux repères face à ses défis sécuritaires, économiques et institutionnels.


Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE