Diplomatie / Pays-Bas : Deux ministres israéliens déclarés ‘’persona non grata’’

Diplomatie / Pays-Bas : Deux ministres israéliens déclarés ‘’persona non grata’’
Un documentaire de Agence Presse Audio
Les relations entre les Pays-Bas et Israël se sont brutalement tendues après que les autorités néerlandaises aient déclaré Itamar Ben-Gvir
Un documentaire de
Agence Presse Audio
Mise en ligne
29 Juillet 2025
Réalisation
Agence Presse Audio
Mise en onde & mix
Agence Presse Audio
Illustration
Agence Presse Audio
Production
Agence Presse Audio
Les relations entre les Pays-Bas et Israël se sont brutalement tendues après que les autorités néerlandaises aient déclaré Itamar Ben-Gvir, ministre israélien de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich, ministre des Finances, « persona non grata ». Cette décision rendue publique le 28 juillet 2025, qualifie les deux hommes d’« étrangers indésirables » en raison de propos jugés incendiaires et contraires au droit international humanitaire.
Selon le ministère néerlandais des Affaires étrangères, Caspar Veldkamp, leurs déclarations récurrentes appelant à la violence des colons, à l’expansion des colonies illégales et au nettoyage ethnique à Gaza ont franchi une ligne rouge. Les deux ministres seront inscrits dans le Système d'information Schengen (SIS).
Traditionnellement proche d’Israël, les Pays-Bas marquent ici un tournant diplomatique majeur, reflet d'une inquiétude croissante en Europe face à la radicalisation de certaines figures du gouvernement israélien.
Sur X (ex-Twitter), Ben-Gvir a dénoncé une « politique de deux poids, deux mesures », accusant les Pays-Bas de « boycotter les Juifs et d’accueillir les terroristes ». Smotrich, de son côté, a fustigé une « hypocrisie européenne », reprochant aux dirigeants du continent de céder aux « mensonges de l’islam radical ».
Dans une lettre officielle, Veldkamp a réaffirmé la volonté des Pays-Bas de soutenir l’aide humanitaire à Gaza, où l’Organisation des Nations unies (ONU) et plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG) alertent sur un risque imminent de famine. Israël, tout en rejetant les accusations de blocage, impute les difficultés d’accès à l’aide à la mauvaise coordination des agences internationales et aux manipulations du Hamas.
Depuis le 20 juillet 2025, l’aide par largage a repris, et l’armée israélienne autorise désormais des pauses humanitaires quotidiennes de dix heures dans certaines zones de Gaza.
Les Pays-Bas avertissent toutefois que tout manquement aux obligations humanitaires pourrait entraîner une suspension de la coopération commerciale entre Israël et l’Union européenne.
Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE
Récit : Massi de GANHOUE
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