Les Etats membres de l’Union européenne (UE) ont donné leur feu vert, lundi 20 octobre 2025, à une interdiction progressive des importations de gaz naturel en provenance de la Russie, avec pour horizon la fin de l’année 2027. Réunis à Luxembourg à l’occasion d’un Conseil des ministres de l’Energie, ils ont formellement entériné cette mesure stratégique visant à réduire la dépendance énergétique du continent vis- à-vis de la Russie et à tarir une source de revenus essentielle pour l’Etat russe, en pleine guerre contre l’Ukraine. 

Cette décision marque une nouvelle étape dans la politique de désengagement énergétique amorcée par l’UE depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022. Si elle a reçu le soutien d’une large majorité des Etats membres, elle n’a pas fait l’unanimité. La Slovaquie et la Hongrie, deux pays fortement tributaires des hydrocarbures russes, se sont opposées à la mesure. Leur résistance, bien que notable, est restée minoritaire et n’a pas suffi à enrayer la dynamique politique enclenchée par leurs partenaires européens.

L’interdiction, qui concerne à la fois les importations de gaz naturel et de pétrole russes, devra désormais faire l’objet de discussions avec le Parlement européen. Proposée au printemps par la Commission européenne, elle s’inscrit dans le cadre plus large des efforts déployés par l’UE pour renforcer son autonomie énergétique et sécuriser l’approvisionnement du continent à moyen terme. Le Danemark, qui assure jusqu’à la fin de l’année la présidence tournante du Conseil de l’UE, ambitionne de parvenir à un accord final d’ici le début de 2026, afin de permettre une mise en œuvre conforme au calendrier initial. 

Texte : La plume de la Bagoué

Récit :  Marie-Paule N’Guessan