Adji Mbergane Kanouté et Malik Fall étaient des dignitaires de Alliance pour la République de l’ancien président sénégalais, Macky Sall jusqu’ au 3 novembre 2024 et en début octobre de la même année. Ces jours-là, ces deux militants de l’ex-parti au pouvoir ont retourné leur veste, appelant à voter pour la liste du Pastef aux législatives du 17 novembre 2024.

Ces faits se sont passés près de la frontière bissau-guinéenne, alors qu’Ousmane Sonko était en campagne pour les législatives à moins de dix jours de ces élections.

A quelques jours de ces joutes électorales, ces ralliements ont eu lieu sous l’œil admiratif de Ousmane Sonko qui décriait cette attitude alors qu’il était encore dans l’opposition.

Que s’est-il passé pour que ce que Sonko refusait hier lui soit aujourd’hui agréable ? Les ralliements en pleine campagne sont-ils mauvais lorsqu’ils se passent juste chez les autres ? 

Je m’entends dire qu’« en Afrique, la politique se conjugue au temps voulu par le tenant du pouvoir ».

Peut-on les dénombrer, les opposants africains qui promettent des choses et font le contraire lorsqu’ils arrivent aux affaires ? Ou mêmes les chefs d’Etats qui jurent de respecter la constitution mais qu’à la fin de leurs mandats, tripatouillent ces textes pour se maintenir au pouvoir ?

Un sage disait « j’ai mal à l’Afrique ! », lorsqu’un autre répliquait « la démocratie n’est pas faite pour l’Afrique ».

Face aux tergiversations des politiques africains, on est tenté de croire que le continent est condamné au désordre…

Texte : Bounda OGO

Voix : Marie-Paule N’GUESSAN