Faits divers/ Le faux bon samaritain de la gare de Korhogo arrêté par la police nationale.
Faits divers/ Le faux bon samaritain de la gare de Korhogo arrêté par la police nationale.
Un documentaire de Agence Presse Audio
La Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Korhogo, au nord de la Côte d’Ivoire, qui commençait sérieusement à s’ennuyer à compter les chèvres sur l’autoroute, a finalement mis la main sur une star locale : Y.W.A., surnommé le « Faux-Bon-Samaritain-Express »
Un documentaire de
Agence Presse Audio
Mise en ligne
30 Octobre 2025
Réalisation
Agence Presse Audio
Mise en onde & mix
Agence Presse Audio
Illustration
Agence Presse Audio
Production
Agence Presse Audio
La Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Korhogo, au nord de la Côte d’Ivoire, qui commençait sérieusement à s’ennuyer à compter les chèvres sur l’autoroute, a finalement mis la main sur une star locale : Y.W.A., surnommé le « Faux-Bon-Samaritain-Express », le dimanche 26 octobre 2025. Cet homme, qui aurait pu être un excellent coach en développement personnel grâce à son sourire ultra-bright, avait une stratégie d’approche digne d'un James Bond du pauvre.
Il repérait ses cibles à la gare de Korhogo, juste après le départ des cars pour Sinématiali. C’est le moment où le désespoir des voyageuses atteint son pic. Là, il surgissait, chevauchant sa moto, l'air d'un héros de télénovela. « Je vais à Sinématiali, installez-vous, ma sœur ! » disait-il, avec la bonté d’un prêtre en mission.
L'offre était alléchante : un transport gratuit à la tombée de la nuit. Qui aurait dit non ? Malheureusement, le trajet, loin d'être un road-trip romantique, se transformait en cauchemar dès que la moto sortait de la zone éclairée. C'est là que le docteur Jekyll de la gare se transformait en Mister Hyde du bas-côté.
Le « Bon Samaritain » mettait fin à son bénévolat forcé pour passer au programme : vol, viol, et évasion à moto. Un forfait tout inclus, mais que personne ne demandait. Cinq victimes, qui ont prouvé que l'union fait la force, ont déposé plainte. Leur témoignage était si similaire qu’on aurait dit qu’elles récitaient la même brochure criminelle. La BRI n’a eu qu’à suivre le mode opératoire : « Homme aimable + moto suspecte + heure tardive = Suspect numéro un. »
Le résultat est là : Y.W.A. est désormais en garde à vue, où il pourra méditer sur le fait que la générosité forcée est rarement appréciée. Quant aux voyageuses, elles ont appris la dure leçon : à Korhogo, quand un inconnu vous offre un service trop beau pour être vrai, demandez-lui d’abord son casier judiciaire. Juste par précaution.
Texte et récit : Sam Rivers



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