Guerre des généraux au Soudan : la population fuit vers les pays voisins

Guerre des généraux au Soudan : la population fuit vers les pays voisins
Un documentaire de Agence Presse Radio
Par la mer Rouge à l’est, par l’Ethiopie au sud, comme par l’Egypte au nord ou en traversant la frontière ouest avec le Tchad, des dizaines de milliers de civils cherchent à fuir les combats au Soudan.
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
28 Avril 2023
Réalisation
Agence Presse Radio
Mise en onde & mix
Agence Presse Radio
Illustration
Agence Presse Radio
Production
Agence Presse Radio
Par la mer Rouge à l’est, par l’Ethiopie au sud, comme par l’Egypte au nord ou en traversant la frontière ouest avec le Tchad, des dizaines de milliers de civils cherchent à fuir les combats au Soudan.
Depuis le 15 avril, la guerre qui oppose le général Abdel Fattah Al-Bourhane et le général Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », embrase le pays, au point que les Occidentaux rapatrient leurs ressortissants qui vivaient au Soudan.
Cette situation chaotique qui a débuté après la chute d’Omar Al-Bachir, en 2019, oblige les puissances régionales à multiplier les offres de médiation.
Les appels au cessez-le feu lancés par l’Egypte, les Emirats arabes unis (EAU) et l’Arabie saoudite tonnent comme un mauvais son aux oreilles des Soudanais qui à considèrent ces trois pays comme partie prenante au conflit et non une solution.
Cette guerre prend ses sources en 2019, à la suite de plusieurs mois d’un soulèvement populaire, Riyad (en Arabie Saoudite) et Abou Dhabi (au Qatar) ont vu dans le renversement du régime d’Al-Bachir une occasion de reprendre pied au Soudan, aux dépens de leurs rivaux régionaux, le Qatar et la Turquie, enclins à soutenir des régimes proches des Frères musulmans dans la région.
Si l’Arabie saoudite s’est toujours plutôt montrée favorable au général Al-Bourhane, les Emirats Arabes Unis ont joué un rôle ambigu ; nourrissant les ambitions d’« Hemetti », encourageant son ascension contre les forces islamistes, sans pour autant couper les liens avec son rival.
Il est aisé de croire que sans les soutiens des Emiratis, « Hemetti » qui, contrairement à son adversaire, n’est pas issu du sérail militaire, n’aurait pas acquis la force de frappe dont il dispose aujourd’hui.
De gauche à droite, chaque belligérant à ses soutiens la nuit qui joue les pompiers le jour. Dans ce méli-mélo d’intérêts politiciens, la guerre au Soudan ne peux s’intensifier et perdurer. Et les voisins pyromanes prennent des coups involontaires.
Un chef d’Etat africain disait : « lorsque la barbe de ton voisin prend feu, mouille la tienne ».
Texte : SACRE Abel
Voix : Christy
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