Diplomatie/RDC : accalmie au front après l’appel des dirigeants d’Afrique de l’Est et australe à un cessez-le-feu

Diplomatie/RDC : accalmie au front après l’appel des dirigeants d’Afrique de l’Est et australe à un cessez-le-feu

​​​​​​​L’appel des dirigeants d’Afrique de l’Est et australe, à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel sous cinq jours


L’appel des dirigeants d’Afrique de l’Est et australe, à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel sous cinq jours, a favorisé une accalmie depuis le dimanche 9 février 2025, au front du Sud-Kivu en République démocratique du Congo (RDC).

Deux semaines après l’intensification des combats dans le conflit opposant les forces armées congolaises et le Mouvement du 23 mars (M23), accusé d’être soutenu par l’armée rwandaise, à l’Est de la RDC, les membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et ceux de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), se sont réunis d’urgence les 7 et 8 février 2025 lors d’un Sommet à Dar es Salam en Tanzanie, pour demander impérativement aux protagonistes de mettre fin au bain de sang.

Ecoutons la secrétaire générale de la CAE, Veronica Mueni Nduva, à ce propos

A l’issue de la rencontre, les dirigeants ont annoncé avoir demandé à leurs chefs militaires respectifs de faire appliquer le cessez-le-feu d’ici jeudi 13 février 2025.

Le président kényan William Ruto, par ailleurs président de la CAE, a particulièrement insisté sur la nécessité d’une action immédiate.

Parmi les négociateurs, le président rwandais Paul Kagamé et son homologue congolais Félix Tshisekedi, ont accueilli cet appel final avec plus ou moins d’ardeur.

Les dirigeants régionaux ont par ailleurs exigé que des négociations directes soient établies entre les autorités congolaises et les leaders du M23. Ils ont aussi plaidé pour une fusion des processus de Luanda et de Nairobi ; deux processus de paix initiés séparément par l’Angola et le Kenya, qui avaient jusque-là échoués.

La crise en RDC a causé plusieurs milliers de morts. Des cas de viols et d’esclavage sexuel ont également été recensés, amenant le Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des nations unies (ONU) à ouvrir une enquête.

 

Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE