Lors d’un meeting le samedi 25 janvier 2025 dans le cadre de sa tournée de mobilisation dénommée « Côcôcô » aux populations d’Adjamé-village, Laurent Gbagbo a utilisé l’expression ‘’Digba dette’’ pour qualifier la colossale dette selon lui que la Côte d’Ivoire a contracté depuis que Alassane Ouattara est au pouvoir.

A son tour, le ministre d’Etat, de l’Agriculture et du développement rural Kobenan, Kouassi Adjoumani porte-parole du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), ne s’est pas fait prier pour lui répondre

Et comme pour justifier cette dette, le ministre d’Etat rappelle ce à quoi à servir cette dette

Pour éclairer la lanterne des lecteurs, nous présentions la dette de la Côte d’Ivoire et aussi les pays les plus endettés en Afrique.

Avant tout, il faut savoir que la dette publique de la Côte d’Ivoire a fortement augmenté ces dernières années, passant de 38,4% du Produit intérieur brut (PIB) en 2019 à 58,1% du PIB en 2023, soit une augmentation de près de 20% du PIB en 4 ans.

Pour 2024, l'encours de la dette publique (le montant total du principal et des intérêts d'une dette qui n'a pas encore été payé) devrait légèrement augmenter pour se situer à 62,1% du PIB d'après les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI).

Pour les pays africains les plus endettés en 2024, la Côte d’Ivoire est classée cinquième après l’Égypte avec un encours de crédit auprès du FMI de 9,45 milliards de dollars, le Kenya avec 3,02 milliards de dollars, l’Angola 2,99 milliards de dollars, le Ghana 2,25 milliards de dollars et la Côte d’Ivoire avec 2,19 milliards de dollars.

Avec ces informations, les émules et discussions sur la dette ivoirienne devraient cesser.

Texte : SACRE Abel

Récit : Récit : Silvere BOSSIEI