Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a officiellement annoncé sa candidature pour un second mandat le lundi 03 mars 2025 à l’aéroport de Bissau de retour de la France alors qu’il avait pourtant déclaré en septembre 2024 qu’il ne briguerait pas de second mandat

On écoute Umaro Sissoco Embalo qui évoque ici les raisons.

Cinq (5) mois seulement après sa décision de ne pas candidater pour un autre mandat, il fait volte-face alors que son mandat s’achevait le 27 février 2025 mais a pris la décision de la continuité comme l’a fait plusieurs autres hommes politiques africain en changeant d’avis.

Dès son retour de Russie, d’Azerbaïdjan, de Hongrie et de la France, Umaro Sissoco Embalo revoit sa posture.

L’opposition conteste sa légitimité, affirmant que son mandat aurait dû s’achever le 27 février 2024. Toutefois, la Cour suprême a statué qu’il pouvait rester en fonction jusqu’au 4 septembre. Face à cette situation, l’opposition refuse de le reconnaître comme président et envisage des manifestations et des grèves massives.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a envoyé une mission en Guinée-Bissau du 21 au 28 fevrier 2025 pour tenter d’apaiser les tensions. Cependant, cette délégation a dû quitter le pays après des menaces d’expulsion de la part d’Embalo.

Umaro Sissoco Embalo fait des précisions à ce sujet.

On l’écoute

Depuis son élection en 2019, Embalo a dissous le Parlement à plusieurs reprises et affirme avoir survécu à deux tentatives de coup d’État. Son annonce de candidature risque d’exacerber la crise, dans un pays marqué par une instabilité politique chronique depuis son indépendance du Portugal il y a plus de 50 ans.

La communauté internationale suit de près cette situation, préoccupée par l’avenir démocratique du pays et les tensions qui pourraient éclater à l’approche de l’élection présidentielle.

Texte et récit : Silvere BOSSIEI