L’ancien président gambien, Yahya Jammeh, a réaffirmé son intention de mettre fin à son exil. Mais cette annonce a été immédiatement contrée par une menace de poursuites judiciaires brandie par le gouvernement en place. Un Avertissement sans équivoque du pouvoir L'avertissement est direct et sans ambiguïté.

En cas de retour sur le sol gambien, M. Jammeh, qui a fui le pays depuis janvier 2017, pourrait faire face à la justice, comme l'ont indiqué les autorités gouvernementales. Cette mise en garde intervient après qu'une note vocale, diffusée dimanche 26 octobre 2025, a annoncé le retour imminent de l'ancien homme fort du pays, âgé de 60 ans.

Yahya Jammeh s'est exilé en Guinée-Équatoriale en 2017 après une crise politique majeure. Il avait tenté de s'accrocher au pouvoir malgré sa défaite électorale face à l'actuel président, Adama Barrow. Depuis son départ, il a exprimé à plusieurs reprises son désir de rentrer. Si aucune date précise de retour n'a été avancée dans son message, M. Jammeh a néanmoins évoqué l'existence d'un protocole d'accord qu'il aurait conclu avec plusieurs entités internationales, notamment : L'Union africaine (UA), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l'Organisation des Nations unies (ONU) et l'Union européenne (UE)

Selon l'ancien président, cet accord l'engagerait à accepter son retour futur. Il a également affirmé que son exil initial ne devait durer que six mois. Le bras de fer entre l'ancien chef d'État et le gouvernement en place semble ainsi s'intensifier, transformant l'éventualité d'un retour en un défi juridique et politique majeur pour la Gambie.

Texte et Récit : Sam Rivers