Vingt-cinq jeunes migrants clandestins originaires du Mali ont perdu la vie dans un naufrage survenu le 19 décembre 2024, au large du Maroc.

Le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, a confirmé l’information le jeudi 26 décembre 2024, en exprimant sa compassion aux familles des victimes.

Les autorités maliennes ont signifié que 80 personnes se trouvaient à bord de l’embarcation mais selon le réseau bénévole Alarme phone Sahara, basé au Maroc, les migrants étaient au nombre de 92 et seuls 11 survivants ont été retrouvés dont 9 Maliens.

A s’en tenir aux affirmations d’un membre d’Alarme phone Sahara, chargé de prendre les appels de détresse en mer, la pirogue serait partie de la Mauritanie le 15 décembre 2024, avec 92 personnes à bord dont 88 hommes et 4 femmes.

Pour identifier les victimes, le gouvernement malien dit avoir procédé aux recoupements d’informations auprès de différentes sources dont les ambassades du Mali en Mauritanie et au Maroc, les parents des victimes, les élus des localités d’origine des migrants et certains rescapés de l’incident.

De nombreux naufragés sont tout de même portés disparus, compte tenu du nombre de migrants à bord de l’embarcation, selon le ministère malien.

Plusieurs dizaines de personnes manquent donc à l'appel, si l'on se fie aux estimations des autorités maliennes ou d’Alarme phone Sahara, parmi lesquelles seuls 25 Maliens ont pour le moment été identifiés.

Selon un média malien, le gouvernement de transition aurait mis en place une cellule de crise pour accompagner les familles des victimes et coordonner les efforts d’identification en collaboration avec les autorités marocaines.

Les migrants à bord de l’embarcation tentaient de rejoindre les côtes espagnoles pour rejoindre l’Europe par la route de l’Atlantique extrêmement dangereuse.

Un bilan de l'Organisation non gouvernementale (ONG) espagnole Caminando Fronteras, rendu public le jeudi 26 décembre 2024, fait état de 10 457 décès sur les routes migratoires menant vers l'Espagne. Soit une moyenne de 30 morts ou disparus par jour, parmi lesquels 1 538 étaient des enfants.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Voix : Silvere BOSSIEI