Le bureau du procureur général libyen a révélé dimanche 9 février 2025, la découverte de 28 corps de migrants dans une fosse commune, près d’un centre de détention illégal dans la région de Koufra dans l’extrême sud-est de la Libye.

Les dépouilles ont été retrouvées à l’issue d’une opération des forces de sécurité dans ledit centre, géré par un réseau de trafiquants d’êtres humains, qui séquestrait 76 migrants, originaires d’Afrique subsaharienne.

Une enquête menée par les autorités libyennes a permis d’identifier l’existence de ce centre dans lequel une bande criminelle séquestrait, torturait et soumettait des migrants clandestins à des traitements cruels, dégradants et inhumains. L’opération a permis d’arrêter trois personnes parmi les trafiquants, dont un Libyen et deux étrangers.

Située à environ 300 kilomètres des côtes italiennes, la Libye est devenue un point stratégique de départ des migrants en quête d’une vie meilleure en occident. Depuis la chute de l’ex-président libyen Mouammar Kadhafi en 2011, ce pays maghrébin d’Afrique du nord, est plongé dans une perturbation politique et sécuritaire, occasionnée par des trafics d’êtres humains.

Les candidats à l’immigration clandestine sont de plus en plus la proie des trafiquants d’êtres humains en Libye. Ils sont généralement retenus dans des centres de détentions illégales et soumis à des actes de torture, qui occasionnent parfois la mort de bon nombre d’entre eux.

En mars 2024, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) avait annoncé la découverte d’une fosse commune contenant au moins 65 corps de migrants, au sud-ouest de la Libye.

Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE