En Grèce, les premiers tests osseux destinés à vérifier l’âge des migrants se présentant comme mineurs ont livré leurs résultats. Selon le ministre des Migrations, Thanos Plevris, sur 104 examens réalisés, 59 ont révélé que les personnes concernées étaient en réalité majeures, soit près de 57 % des cas. Dix migrants ont été reconnus mineurs, tandis que 35 dossiers restent encore en cours d’évaluation.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, mercredi 12 novembre 2025, le ministre a déclaré que les conséquences seraient « évidentes » pour ceux qui auraient menti sur leur âge. Ces examens s’inscrivent dans le cadre d’un nouveau protocole adopté en août 2025, à la suite d’une décision ministérielle conjointe, prévoyant des vérifications médicales renforcées en cas de doute sur l’âge déclaré par un demandeur d’asile.

La procédure combine plusieurs outils : un examen médical, une évaluation psychosociale et une radiographie du poignet ou de la main gauche permettant d’estimer l’âge osseux. En cas de résultats contradictoires, la radiographie prévaut. Les migrants qui refusent de se soumettre à ces tests sont automatiquement considérés comme majeurs.

Ce protocole, signé le 22 août par Thanos Plevris, la vice-ministre Sevi Voloudaki et le ministre de la Santé Adonis Georgiadis, s’inscrit dans la volonté du gouvernement grec de renforcer le contrôle de l’immigration irrégulière, une priorité affichée du ministre des Migrations.

Le statut de mineur revêt une importance particulière au sein de l’Union européenne, puisqu’il ouvre des droits spécifiques en matière d’hébergement, de scolarisation, d’accès aux services et, surtout, il protège de toute expulsion. En multipliant les vérifications, les autorités grecques entendent ainsi s’assurer que ce statut soit réservé à ceux qui y ont véritablement droit.

Texte : La plume de la Bagoué

Récit : Marie-Paule N’GUESSAN