Immigration : L’Allemagne met un terme à la naturalisation accélérée, mais maintient la double nationalité.

Immigration : L’Allemagne met un terme à la naturalisation accélérée, mais maintient la double nationalité.

Immigration : L’Allemagne met un terme à la naturalisation accélérée, mais maintient la double nationalité.

Un documentaire de Agence Presse Audio


En Allemagne, la réforme de la naturalisation amorcée en 2024, qui permettait à certains étrangers d’obtenir un passeport allemand en seulement trois ans, a été supprimée par la nouvelle coalition gouvernementale formée en mai 2025 par les partis conservateurs (CDU/CSU) et le SPD.

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16 Octobre 2025


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En Allemagne, la réforme de la naturalisation amorcée en 2024, qui permettait à certains étrangers d’obtenir un passeport allemand en seulement trois ans, a été supprimée par la nouvelle coalition gouvernementale formée en mai 2025 par les partis conservateurs (CDU/CSU) et le SPD. Cette naturalisation accélérée exigeait un haut niveau de maîtrise de la langue allemande, une autonomie financière et un engagement particulier dans la société, comme le bénévolat chez les pompiers.

Jugée comme une ‘’fausse incitation’’ par le ministre de l’Intérieur Alexander Dobrindt (CSU), cette mesure est désormais abandonnée. Le gouvernement du chancelier Friedrich Merz (CDU) revient à un délai minimal de cinq ans pour l’accès à la citoyenneté, tout en conservant la possibilité de la double nationalité, instaurée par la précédente coalition. 

Selon le chercheur Jannes Jacobsen du centre allemand pour la recherche sur l’intégration et la migration, cette réforme ne modifie pas fondamentalement la situation. La réduction du délai à cinq ans reste en place, mais les exigences qualitatives demeurent élevées. Subvenir à ses besoins sans recourir à l’aide sociale reste une condition clé, mais de nombreuses situations peuvent faire basculer un candidat pendant la procédure, comme une maladie ou un divorce. 

L’impact réel de la naturalisation accélérée reste difficile à évaluer, faute de recul suffisant. Seuls 13 % des étrangers remplissaient les critères linguistiques et économiques, et la part de ceux pouvant prétendre à la naturalisation en trois ans était probablement très faible. Au-delà des critères, le principal obstacle reste la lenteur administrative. Les délais de traitement varient fortement. Certains obtiennent la nationalité en six mois, tandis que d’autres doivent patienter plus de quatre ans. Le manque de personnel et la surcharge chronique des services publics font que cette situation ne devrait pas s’améliorer à court terme.

 

Texte : La plume de la Bagoué

Récit : Marie-Paule N’Guessan