Kenya : Répression d'une manifestation contre les féminicides
Kenya : Répression d'une manifestation contre les féminicides
Un documentaire de Agence Presse Audio
Le 10 décembre 2024, à Nairobi, la police kényane a dispersé à l'aide de gaz lacrymogènes une manifestation contre la violence sexiste, causant plusieurs blessés et des arrestations
Un documentaire de
Agence Presse Audio
Mise en ligne
10 Décembre 2024
Réalisation
Agence Presse Audio
Mise en onde & mix
Agence Presse Audio
Illustration
Agence Presse Audio
Production
Agence Presse Audio
Le 10 décembre 2024, à Nairobi, la police kényane a dispersé à l'aide de gaz lacrymogènes une manifestation contre la violence sexiste, causant plusieurs blessés et des arrestations.
Des centaines de personnes s'étaient réunies pour dénoncer les féminicides, scandant des slogans comme "Stop aux féminicides", avant d'être violemment dispersées par les forces de l'ordre.
Les affrontements ont eu lieu dans plusieurs rues de la capitale après l'intervention policière.
Le Kenya traverse une grave crise de violence domestique. Depuis août, 97 femmes ont été tuées, principalement par leurs partenaires masculins, selon les autorités. Le président William Ruto a récemment annoncé une initiative de 700 000 dollars pour lutter contre les féminicides, après des discussions avec des responsables politiques féminines.
En novembre 2024, un rapport des Nations unies a révélé que l'Afrique était la région avec le taux de féminicides lié aux partenaires le plus élevé en 2023. Le 25 novembre 2024, lors de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l’égard des femmes, la police avait déjà utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants malgré les intempéries.
Le Kenya, récemment élu au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, a fait face à des critiques après la répression violente de cette nouvelle manifestation en pleine Journée des droits de l'homme. En plus de dénoncer la violence, les manifestants ont protesté contre la lenteur et l'inefficacité des enquêtes sur les féminicides, citant l'évasion d'un suspect accusé d'avoir tué 42 femmes. Phoebe, une manifestante, a exprimé son désarroi : "Il n'est pas juste que nous ne puissions pas dormir tranquilles. On disparaît, et on revient dans un sac."
Texte et voix : Silvere BOSSIEI
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