La Libye face à un scrutin municipal à deux vitesses

La Libye face à un scrutin municipal à deux vitesses

La Libye face à un scrutin municipal à deux vitesses

Un documentaire de Agence Presse Radio


Alors que la Libye tentait de faire un pas vers la stabilité en organisant des élections municipales

1:41 Ecouter

Un documentaire de

Agence Presse Radio


Mise en ligne

20 Août 2025


Réalisation

Agence Presse Radio


Mise en onde & mix

Agence Presse Radio


Illustration

Agence Presse Radio


Production

Agence Presse Radio

Alors que la Libye tentait de faire un pas vers la stabilité en organisant des élections municipales, le processus a révélé une fois de plus les profondes divisions du pays. Si le scrutin a été un succès partiel, il a été purement et simplement annulé dans une partie du territoire, soulignant le défi d'organiser des votes dans une nation toujours dirigée par deux gouvernements rivaux.
Le taux de participation a été jugé encourageant, avec 71% des électeurs inscrits, soit près de 162 000 personnes, qui ont pu voter dans plusieurs villes du pays. Pour de nombreux Libyens, ce fut un moment de fierté. Des électeurs interrogés sur place ont salué la possibilité d'exercer leur droit de vote et ont exprimé leur espoir que ces élections ne soient que les premières d'une longue série.
Cependant, le tableau est loin d'être idyllique. Prévu dans 63 municipalités, le vote a été annulé dans 27 villes de l'Est et du Sud. La Haute commission électorale a pointé du doigt les directives du gouvernement de l'Est, qui a ordonné la fermeture des bureaux de vote et la suspension de la distribution des cartes électorales. La mission de médiation des Nations Unies a également dénoncé ces actions, y voyant une entrave au processus démocratique.
Cette situation illustre le désaccord entre les deux entités qui se partagent le pouvoir en Libye : le gouvernement de Tripoli, dirigé par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah et reconnu par l'ONU, et celui de l'Est, contrôlé par le Parlement proche du clan Haftar. Ces élections, censées renforcer la gouvernance locale, ont plutôt mis en lumière la fragilité d'une nation encore déchirée.

 

Texte et récit : Silvere BOSSIEI