Le désamour prend un coup d’ascenseur le 28 janvier 2024, lorsque dans un communiqué conjoint, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait avec effet immédiat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO).
Lundi 12 février 2024, lors d’une interview, soit deux semaines après le retrait à la CEDEAO, le président de la transition du Niger Abdourahamane.
 Tiani a évoqué la création d’une monnaie commune entre les trois États.

En raison de toutes ces décisions, les trois pays voisins reprochent à l’organisation d’être influencés par les puissances étrangères mais aussi de ne leur apporter aucune assistance dans la lutte contre le terrorisme depuis une dizaine d’années.
En effet, arrivés aux pouvoirs par des coups d’Etats, la CEDEAO après le refus de ses trois pays de rétablir l’ordre constitutionnel dans un délai court, leur avait appliqué des sanctions sévères (embargo, fermetures des frontières avec les autres Etats membres…) qu’ils avaient jugé ‘’illégales, illégitimes, irresponsables et en désaccord avec les principes clés écrits dans la charte’’.
Ces lourdes sanctions ont gravement impacté l’économie et les conditions de vie de populations de ces trois pays, ce qui les a amenés à décider de prendre leur destin en main.
Pour rappel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont signé le 16 septembre 2023, une charte en vue de mutualiser leurs forces face aux défis qu’ils rencontrent : c’est l’alliance des Etats du Sahel (AES). Ils s’engagent à lutter ensemble contre le terrorisme et les bandes armées, se secourir militairement en cas d’intervention de la CEDEAO au Niger ou dans l’un de ces pays.
 
Texte : Anne Esther PETEY

Voix : Silvere BOSSIEI