Figure emblématique de l’indépendance namibienne et fervent opposant au régime d’apartheid en Afrique du sud, Hage Geingob a tiré sa révérence le dimanche 4 janvier 2024 à l’âge de 82 ans.
Hospitalisé depuis plusieurs semaines à l’hôpital Lady Pohamba, à Windhoek (capitale de la Namibie), le président avait été diagnostiqué de cellule cancéreuse.
Malheureusement, ce mal a eu raison de lui. L’information a été donnée par le vice-président namibien Nangolo Mbumba dans la matinée du dimanche 4 janvier 2024.

Né le 3 août 1941 à Otjiwarongo au nord de la Namibie, Hage Geingob fut dès son plus jeune âge un militant anti-apartheid à une époque où l’Afrique du sud gouvernait le territoire namibien. Il passe 27 ans en exil hors de sa terre natale notamment au Botswana voisin puis aux Etats Unis d’Amérique où il continue de militer pour l’indépendance de la Namibie. Il était le représentant sur le continent américain et aux Etats Unis du mouvement de libération Swapo, aujourd’hui le parti au pouvoir.
C’est en 1989 à l’âge de 48 ans qu’il revient enfin en Namibie juste avant l’indépendance de son pays. Un an après il devient alors Premier ministre et occupera ce poste pendant 12 ans.
En 2014, il est élu président de la république avec un score de 87% des voix.
Malgré un premier mandat entaché de récession et des allégations de corruption, il est réélu en 2019 avec 56,25% des voix.
Cette perte est un véritable choc et une surprise pour le pays même si le président avait des antécédents médicaux notamment une opération du cerveau subie en 2013 et une autre de l’aorte en 2023.
Ce mandat était son dernier avant la prochaine élection présidentielle prévue fin 2024.
En attendant, le vice-président Nangolo Mbumba a été investi le dimanche 4 janvier dans l’après-midi pour assurer l’intérim.
 
Texte : Minata T DEMBELE (stagiaire)

Voix : Silvere BOSSIEI