Ousmane Sonko, l’opposant le plus adulé écope 6 mois de prison avec sursis pour diffamation et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts, une annonce qui a été faite jeudi 04 janvier 2024 par le juge Abdourahame Diouf.

 Condamnation contre quoi ses avocats s’insurgent

Chef de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko est sujet depuis 2021 à plusieurs affaires judicaires qui entravent son éligibilité à la future élection présidentielle prévue le 25 février 2024.

Les faits remontent en février 2021.  L’homme politique âgé de 49 ans avait été accusé de viols et de menaces de mort sur une employée dans un salon de beauté où il affirme y avoir été pour se masser le dos. Situation qu’il qualifie de complot du gouvernement sénégalais pour l’écarter de la présidentielle.

En mars 2021, sur le chemin du tribunal pour répondre à la plainte de Adji Sarr, ses partisans en extase ont eu des affrontements avec les forces de l’ordre : Sonko est mis aux arrêts pour trouble à l’ordre public. 

Considéré comme l’ilot de stabilité en Afrique de l’ouest, le Sénégal est depuis lors le nid de violences et représailles. Plusieurs villes sont touchées, les partisans réclament la démocratie et la justice 

Le ministre du tourisme Mame Mbaye Niang poursuit l’opposant Sonko pour « diffamation, injures et faux » alors qu’il accusait d’avoir été épinglé dans un rapport de l’inspection générale d’Etat pour des détournements.

Devant ses accusations, Ousmane Sonko conteste les faits et dénonce une énième fois un complot orchestré par le gouvernement en place.

Ousmane Sonko prend 6 mois de prison avec sursis dans cette affaire, en mai 2023. 

Quelques mois après en juillet, il est encore emprisonné pour « insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise de terroristes ».

Dans son chemin parsemé d’embûches, Ousmane Sonko brigue toujours la présidence. Le 14 décembre dernier, un juge sénégalais avait reconduit son nom sur les listes électorales.

Cette nouvelle sera de courte durée puisqu’aujourd’hui, à un mois de l’élection, la cour suprême le condamne pour diffamation.

Pourrait-il toujours se présenter ? Son parti garde espoir

Son dossier de candidature doit être déposer vendredi 05 janvier 2024 au conseil constitutionnel.

Texte : Anne Esther PETEY

Voix : Clara TOHOURI