Santé : Comment les Ivoiriens se soignent-ils ?

Santé : Comment les Ivoiriens se soignent-ils ?
Un documentaire de Agence Presse Audio
Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels définit ainsi le droit à la santé
Un documentaire de
Agence Presse Audio
Mise en ligne
14 Janvier 2025
Réalisation
Agence Presse Audio
Mise en onde & mix
Agence Presse Audio
Illustration
Agence Presse Audio
Production
Agence Presse Audio
Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels définit ainsi le droit à la santé : « les Etats parties dont la Côte d’Ivoire au présent Pacte reconnaissent le droit qu’à toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu'elle soit capable d'atteindre ».
Ainsi, le système de santé en Côte d'Ivoire est composé du secteur public, du secteur privé, et de la médecine traditionnelle, qui continue à occuper une place importante dans l’offre de soins en Côte d'Ivoire.
Le secteur public
Le secteur public reste le principal acteur dans le système de santé ivoirien. Il est divisé en trois niveaux : primaire, secondaire et tertiaire.
En général, les patients se dirigent d’abord vers le niveau primaire, qui regroupe les centres de santé à la fois ruraux et urbains et les formations sanitaires urbaines, pouvant traiter les pathologies courantes et prodiguant des soins de proximité.
Dans son message à la nation le 31 décembre 2018 à Abidjan, le président de la république Alassane Ouattara a annoncé des projets de construction, réhabilitation et équipement d’une cinquantaine d’établissements hospitaliers et de 600 centres de santé pour accompagner la généralisation de la Couverture maladie universelle(CMU).
Lorsque les soins qu’offre le niveau primaire ne sont pas suffisants, les patients se dirigent vers les établissements sanitaires de premier recours du niveau secondaire. Il s’agit des hôpitaux généraux, des centres hospitaliers régionaux et spécialisés, qui permettent des consultations externes plus poussées et des hospitalisations.
Enfin, le niveau tertiaire comprend les établissements sanitaires de dernier recours, offrant des soins plus spécialisés.
Le secteur privé
Le secteur public connaît d’importantes faiblesses, la principale étant le manque d’organisation dans la prise en charge des patients et la navigation entre les trois niveaux. Pour cette raison de nombreuses personnes se tournent vers les cliniques et les cabinets du secteur privé. Son offre est très hétérogène, et certains établissements proposent des services et équipements de meilleure qualité que dans le secteur public.
La médecine traditionnelle
La médecine traditionnelle a été interdite pendant la période de la colonisation (1893-1960) par le Code de santé publique de 1953. A l’indépendance, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a préconisé l’encadrement de la médecine traditionnelle par l’Etat. Des mesures ont été mises en place progressivement par la Côte d'Ivoire à partir de 1970 avec un programme de “valorisation des substances naturelles” par l’université d’Abidjan-Cocody, qui a mis en place des laboratoires destinés à la recherche sur ce sujet.
Dans les faits, la médecine traditionnelle est utilisée par 80% de la population (particulièrement en milieu rural). Elle a l’avantage d’être plus facilement accessible que la médecine moderne, parce qu’elle permet des modalités de paiement plus souples, car non institutionnalisées.
Aujourd’hui, il existe une unité de médecine traditionnelle, au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville à Abidjan, ainsi qu’un répertoire regroupant environ 3 000 praticiens et le lieu où ils se trouvent. En milieu urbain, des associations de promotion de la médecine traditionnelle et des plantes médicinales ont également été mises en place par des praticiens.
Texte : SACRE Abel
Voix : Marie-Paule N’GUESSAN
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