L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le 5 septembre 2025, la fin de l’état d’urgence sanitaire internationale concernant l’épidémie de variole en Afrique, plus précisément liée à une nouvelle forme du virus Mpox apparue début 2024 en Afrique centrale. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré avoir accepté les recommandations du comité d’experts chargé d’évaluer la situation, estimant que la menace, bien que toujours présente, ne justifiait plus le plus haut niveau d’alerte sanitaire mondiale.

Cette forme plus récente du virus, issue du clade I, s’est principalement propagée au Burundi, en Ouganda et en République démocratique du Congo, entraînant la déclaration d’urgence internationale en août 2024. Transmise par contact étroit, notamment sexuel, elle est considérée comme plus virulente que la version clade II, responsable de l’épidémie mondiale de 2022. A cette époque, des dizaines de pays avaient été touchés, en particulier au sein de la communauté des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes. Malgré la forte propagation, les cas étaient rarement mortels, mais provoquaient des lésions douloureuses durant plusieurs semaines.

Le retrait du statut d’urgence sanitaire ne signifie pas pour autant la fin de la vigilance. Tedros a rappelé que la mobilisation devait se poursuivre pour éviter une résurgence de la maladie. L’amélioration des capacités de diagnostic et l’intensification des mesures de santé publique ont été des facteurs clés dans le recul de l’épidémie, selon Dr Dimie Ogoina, président du comité d’urgence de l’OMS.

Bien que quelques cas aient été signalés hors d’Afrique, notamment aux Etats-Unis, ceux-ci sont restés isolés et sans transmission locale, selon les autorités sanitaires américaines. La variole, désormais appelée Mpox, reste endémique dans certaines régions d’Afrique et se transmet principalement par contact avec des animaux ou entre humains.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE
Récit :Massi de GANHOUE