Tanzanie / Tensions et Couvre-feu à Dar es Salaam après une élection Contestée.
Tanzanie / Tensions et Couvre-feu à Dar es Salaam après une élection Contestée.
Un documentaire de Agence Presse Audio
Des tensions post-électorales secouent la Tanzanie. Un couvre-feu a été imposé dans la soirée du mercredi 29 octobre 2025 à Dar es Salaam, la capitale économique, suite à une journée de manifestations violentes dirigées contre le régime en place.
Un documentaire de
Agence Presse Audio
Mise en ligne
30 Octobre 2025
Réalisation
Agence Presse Audio
Mise en onde & mix
Agence Presse Audio
Illustration
Agence Presse Audio
Production
Agence Presse Audio
Des tensions post-électorales secouent la Tanzanie. Un couvre-feu a été imposé dans la soirée du mercredi 29 octobre 2025 à Dar es Salaam, la capitale économique, suite à une journée de manifestations violentes dirigées contre le régime en place. Des centaines de citoyens sont descendus dans la rue pour dénoncer une élection présidentielle et législative jugée dépourvue de véritable concurrence.
L'élection s'est achevée sur une participation très faible, reflétant le sentiment d'un scrutin dont l'issue était connue d'avance. La présidente sortante, Samia Suluhu Hassan (65 ans), arrivée au pouvoir en 2021 après le décès de John Magufuli, était la seule candidate crédible.
Ce manque de compétition est le résultat direct de l'exclusion de la plupart des figures de l'opposition. Les principaux rivaux de la présidente ont été soit disqualifiés, soit incarcérés. Le principal parti d'opposition, Chadema, a été écarté pour avoir refusé de signer le code électoral. Son chef, Tundu Lissu, est actuellement poursuivi en justice pour trahison et un autre candidat, Luhaga Mpina, a été disqualifié pour des motifs de procédure.
La tension reste palpable à Dar es Salaam. Les forces de sécurité ont réagi au déploiement de manifestants en déployant des chars et des patrouilles. En réponse, des manifestants ont incendié un commissariat, exprimant leur vive opposition au régime. Depuis son arrivée au pouvoir en 2021, la présidente Samia Suluhu Hassan est pointée du doigt par des ONG pour une répression sévère. Ces organisations dénoncent des pratiques incluant des arrestations arbitraires, des disparitions forcées et des actes de torture.
Sur l'archipel semi-autonome de Zanzibar, le scrutin a été perçu comme légèrement plus ouvert. Cependant, les tensions et le risque de violences post- électorales persistent dans cette région traditionnellement sensible.
Texte et récit : Sam Rivers



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