"Conformément aux hautes instructions royales, il a été décidé de mettre fin aux fonctions de Mohamed Benchaâboun en tant qu'ambassadeur de Sa Majesté auprès de la République française, à compter du 19 janvier 2023". C’est ce que nous avons appris le vendredi 10 février d’un communiqué du ministère des Affaires étrangères du royaume chérifien publié au Bulletin officiel du 2 février 2023.

De quoi s’agit-il ?

En effet, Rabat reproche à Paris d’être à la base d’une décision des eurodéputés à l’encontre du Maroc. « Le Parlement européen a voté une résolution appelant les autorités marocaines à 'respecter la liberté de la presse ». C’était le 19 janvier que le Parlement européen a adopté à une large majorité une résolution (non contraignante) enjoignant aux autorités marocaines de "respecter la liberté d'expression et la liberté des médias" et de mettre fin au "harcèlement de tous les journalistes".

Cela n’a pas été du goût des autorités marocaines ont décidé de rappelé leur ambassadeur à Paris sans le faire remplacer.

Face à cela, la classe politique marocaine et certains médias ont accusé la France d'avoir "orchestré" une campagne anti-marocaine à Bruxelles où se trouve le siège de l’assemblée des députés européens.

En conclusion, on note que la France fait face de plus en plus à de la résistance en Afrique. Après le Mali, le Burkina Faso et dans une certaine mesure la Guinée sont des pays qui sont en rupture de ban avec la France, pour avoir osé chassé les militaires français de chez eux ou limiter leurs rapports diplomatiques. Un fait nouveau qui ne se voyait pas il y a quelques décennies en arrière. Les pays d’Afrique donnent de la voix à l’égard de la France.

Texte : SACRE Abel

Voix : Charles KOUAKOU