Face à l’escalade militaire entre l’Iran et Israël, l’Azerbaïdjan est devenu en quelques jours une zone de transit stratégique pour l’évacuation de centaines de ressortissants étrangers piégés en territoire iranien.

Des sources diplomatiques concordantes ont annoncé mardi 17 juin 2025, l’exfiltration de plus de 600 ressortissants de 17 nationalités, via le poste frontalier d’Astara, au sud-est de l’Azerbaïdjan. Ces opérations, coordonnées en urgence par plusieurs ambassades, interviennent alors que les bombardements israéliens sur l’Iran entrent dans leur cinquième jour consécutif.

Le gouvernement azerbaïdjanais aurait exceptionnellement rouvert ses frontières terrestres pour faciliter ces évacuations humanitaires. A leur arrivée sur le sol azerbaïdjanais, les ressortissants ont été conduits à l’aéroport international de Bakou, d’où des vols spéciaux ont été affrétés pour assurer leur retour vers leur pays d’origine. Cette mesure temporaire vient pallier l'impossibilité d’évacuer directement depuis les aéroports iraniens, devenus trop instables ou partiellement fermés au trafic international.

La Pologne a annoncé l’évacuation de son personnel non essentiel de l’ambassade à Téhéran (capitale iranienne), en transit par l’Azerbaïdjan. Le conflit, qui a éclaté le 13 juin 2025 après une série de tirs croisés entre Israël et l’Iran, marque une nouvelle phase de tensions au Moyen-Orient. Plusieurs sites militaires et stratégiques iraniens ont été visés, entraînant un déplacement de populations locales mais aussi une mise en alerte des missions diplomatiques étrangères.

Les organisations internationales ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la mise en place de couloirs humanitaires pour éviter une catastrophe régionale. Pour de nombreux observateurs, l’initiative azerbaïdjanaise, bien que temporaire, souligne l'absence de mécanisme international structuré face aux crises de grande ampleur.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE