Immigration /Sénégal : 7 ans de prison pour le convoyeur de la pirogue ayant chaviré au large de Mbour en septembre 2024

Immigration /Sénégal : 7 ans de prison pour le convoyeur de la pirogue ayant chaviré au large de Mbour en septembre 2024

Immigration /Sénégal : 7 ans de prison pour le convoyeur de la pirogue ayant chaviré au large de Mbour en septembre 2024

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​​​​​​​Le tribunal de grande instance de Mbour, à l’ouest du Sénégal, a condamné le lundi 16 juin 2025

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19 Juin 2025


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Le tribunal de grande instance de Mbour, à l’ouest du Sénégal, a condamné le lundi 16 juin 2025, Cheikh Sall, convoyeur d’une pirogue transportant des migrants, à sept ans de prison ferme pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui.

 

Cette décision fait suite au naufrage dramatique survenu le 8 septembre 2024 au large de Mbour, sur la Petite-Côte sénégalaise, qui avait coûté la vie à au moins 29 personnes, dont plusieurs enfants.

 

La pirogue qui transportait des candidats à l’émigration clandestine vers l’Europe, avait chaviré quelques minutes seulement après son départ de la plage de Mballing, occasionnant des pertes en vies humaines et de nombreux disparus. Parmi les victimes du drame, figuraient quatre des enfants du capitaine lui-même.

 

Quelques jours après l’incident, Cheikh Sall s’est présenté à la brigade de recherches de Saly. Face aux enquêteurs, il a reconnu les faits et assumé ses responsabilités, affirmant ne pas pouvoir fuir après une telle tragédie.

 

Le tribunal a également condamné un complice de Cheikh Sall à deux ans de prison ferme. En plus de sa peine de prison, Cheikh Sall devra verser une amende de cinq millions de francs CFA (équivalent à 7 600 euros). Ce verdict s’inscrit dans une volonté des autorités de freiner les départs de pirogues clandestines, un phénomène qui prend de l’ampleur au Sénégal, en particulier depuis les régions côtières.

 

Malgré les efforts de sensibilisation et le renforcement de la surveillance maritime, les départs continuent, alimentés par le chômage, la précarité et le manque de perspectives.

 

Le gouvernement sénégalais a promis poursuivre les passeurs et renforcer les dispositifs de lutte contre le trafic de migrants. Mais sur le terrain, beaucoup appellent à des actions plus profondes pour s’attaquer aux causes économiques et sociales de cette migration risquée, dont les conséquences restent tragiques.

 

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE