Dans le cadre de la Journée mondiale de la santé, le Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et le Réseau de médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) ont organisé, le jeudi 17 avril, un webinaire dédié aux médias, sur le thème « Santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique de l’Ouest et du Centre ». Plus de 75 journalistes venus de 34 pays africains y ont participé, s’enrichissant d’enseignements fondamentaux sur ces enjeux cruciaux.

Selon le docteur Tomomi Kitamura, spécialiste en santé publique et responsable de la section santé maternelle et infantile à UNICEF Afrique de l’Ouest et du Centre, ce webinaire représente une plateforme stratégique pour plaider auprès des pouvoirs publics et des partenaires, afin de surmonter les nombreux défis de la région. En 2023, plus de 4,8 millions d’enfants de moins de cinq ans sont décédés dans le monde, et près de 40 % de ces pertes ont eu lieu en Afrique de l’Ouest et du Centre. Les principales causes en sont le paludisme, les infections respiratoires, la diarrhée et la prématurité.

Sur le sous-thème « Soins essentiels aux nouveau-nés », la professeure Mariam Sylla, présidente de l’Association des pédiatres d’Afrique noire francophone (Mali), a insisté sur l’importance de l’allaitement maternel exclusif et rappelé que la santé du nouveau-né dépend directement de l’état de santé et de l’alimentation de sa mère. Elle a souligné que la mortalité néonatale pèse lourdement sur les indicateurs de santé infantile et que « de nombreux décès de nouveau-nés en Afrique sont évitables ».

Le professeur Faye Moctar, vice-président de l’Association néonatale africaine (Sénégal), a, quant à lui, plaidé pour l’engagement des parents et des communautés dans la prise en charge des nouveau-nés, le renforcement du financement, des ressources humaines et des infrastructures, ainsi que pour la disponibilité des équipements et consommables indispensables. Il a notamment présenté la « méthode kangourou » comme une stratégie gagnante et rappelé que 90 % des décès infantiles peuvent être prévenus grâce à des interventions adaptées.

Le webinaire a également été enrichi par le témoignage édifiant de Mme Ebène Diop, qui a illustré concrètement la prise en charge des nouveau-nés sur le terrain. Les échanges qui ont suivi les exposés des experts ont permis d’éclairer davantage les journalistes sur les principaux défis et les solutions possibles pour améliorer la santé des mères et des enfants dans la sous-région.

Enfin, M. Bamba Youssouf, président du REMAPSEN, a remercié chaleureusement l’UNICEF et tous les experts pour leur disponibilité. Il s’est engagé à renforcer la promotion de la santé maternelle, néonatale et infantile à travers des productions médiatiques de qualité, pour sensibiliser toujours plus efficacement les décideurs et les communautés.
Texte : SACRE Abel 
Récit : Silvere BOSSIEI