Une commission réunie du 15 au 19 février 2025, pour fixer de la durée de la transition du pouvoir militaire au Niger, a recommandé au terme de ses travaux, une période de transition de cinq ans renouvelable.

L’information a été rendue publique lors de la retransmission en direct de cette rencontre, à la télévision nationale, le jeudi 20 février 2025.

Cette décision confère au chef du régime militaire du Niger, par ailleurs chef d’Etat, le général Abdourahamane Tiani, le titre de président de la république.

Maître Bibata Niandou Barry, avocate et rapporteur de la commission numéro 2, en parle

Cette nouvelle a été accueillie favorablement par le public, tout comme celle de la dissolution des partis politiques existant et l’annonce d’une nouvelle charte autorisant la création de deux à cinq partis politiques.

Ecoutons le rapporteur à ce propos

Le terme utilisé désormais pour désigner la transition, selon les autorités nigériennes, est ‘’la refondation’’ ; une période qui s’étendra sur 60 mois, c’est-à-dire cinq années, à compter de la date de l’adoption de la charte.

La commission a également décidé de l’élaboration d’une nouvelle constitution, comme souhaité par les dirigeants nigériens.

Maître Bibata donne des détails à ce sujet

Parmi les propositions concrètes, la création d’une Cours de répression des infractions économiques et de la corruption, mais aussi l’amnistie des auteurs du coup d’Etat du 26 juillet 2023.

Les assises nationales ont réuni plus de 700 participants civils et militaires et se sont déroulées en présence du chef de l’Etat nigérien, le général Abdourahamane Tiani. Il a salué cette initiative qui, selon lui, marque ‘’un nouveau départ’’ pour le pays. Toutefois, cette proposition devra être validée par le dirigeant Tiani avant son adoption.

Pour rappel, le général Abdourahamane Tiani qui a accédé au pouvoir après le putsch de 2023, ayant renversé l’ex président nigérien Mohamed Bazoum, avait déclaré que la transition ne durerait pas plus de trois ans. Ce sera finalement cinq ans minimum, qui permettront selon les décideurs, de rétablir la démocratie dans le pays et offrir l’opportunité aux dirigeants du régime militaire au pouvoir de se présenter aux prochaines élections.

Le Niger, pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), à l’instar du Mali et du Burkina Faso, a rompu ses liens diplomatiques avec certains pays occidentaux mais aussi avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE