L’ancien président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, a été officiellement déchu de sa nationalité malgache le vendredi 24 octobre 2025 par les autorités de transition. Cette mesure fait suite à la découverte de sa naturalisation française, obtenue en 2014, en contradiction avec l’article 4 du code de la nationalité malgache, qui stipule qu’un citoyen perd automatiquement sa nationalité s’il en acquiert volontairement une autre.

Selon plusieurs sources, l’ancien chef de l’Etat aurait longtemps dissimulé sa double nationalité, notamment en cachant sa carte d’identité française. Ce secret n’a éclaté qu’après sa destitution, le 14 octobre 2025, par l’Assemblée nationale, à la suite d’une vaste mobilisation de la jeunesse malgache. La révélation de sa naturalisation française a ainsi confirmé la fragilité d’un pouvoir déjà ébranlé par la contestation populaire.

Privé désormais de sa nationalité malgache, Andry Rajoelina perd de facto ses droits civiques et voit son avenir politique s’assombrir. Dans le même temps, la crise s’est encore accentuée avec l’arrestation, à Maurice, de son proche collaborateur Maminiaina Ravatomanga. Ce dernier, soupçonné de blanchiment d’argent, s’était réfugié sur l’île lorsque le régime commençait à vaciller. Les autorités mauriciennes ont annoncé l’ouverture d’une enquête menée par la Commission des crimes financiers, ajoutant un nouveau rebondissement à une affaire déjà explosive.

Texte : La plume de la Bagoué

Récit : Marie-Paule N’GUESSAN