Actualité africaine : comprendre la confédération de l’AES

Actualité africaine : comprendre la confédération de l’AES

Actualité africaine : comprendre la confédération de l’AES

Un documentaire de Agence Presse Radio


Créée le samedi 6 juillet à Niamey au Niger, la confédération AES comprend le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

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10 Juillet 2024


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Créée le samedi 6 juillet à Niamey au Niger, la confédération AES comprend le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Avant d’avancer dans ce dossier, il faut savoir qu’une confédération est différente d’une fédération. Une confédération est une union d'États indépendants qui, par un ou plusieurs traités, délèguent l'exercice de certaines compétences à des organes communs destinés à coordonner leur politique dans un certain nombre de domaines, sans constituer cependant un nouvel État superposé aux États membres. Là où une fédération est constituée de plusieurs Etats ayant la même Constitution. On parle alors d’État fédéral.

 Les accords qui lient les pays de la fédération AES

Comme mesure intermédiaire à la création de la confédération, les trois États ont d’ores et déjà envisagé la création d’une force de défense commune.

C’est le 16 septembre 2023, que le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont signé la charte du Liptako Gourma, donnant naissance à l’Alliance des États du Sahel(AES), structure censée fonctionner comme une alliance stratégique et de coopération entre ses membres.

Principalement, la confédération de l’AES repose sur la diplomatie, l’économique, la politique, la sécurité, la culture et le social.

Ainsi, en diplomatie, les trois États doivent, sans précipitation, négocier toutes les clauses qui doivent assurer la pérennité du projet et sa réussite, sans bouleverser leur entourage ni exacerber les soupçons et les hostilités de leur voisinage. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), communauté à laquelle appartenaient les trois pays, montre déjà une certaine méfiance dans la mesure où elle estime que la prise de pouvoir des nouveaux régimes est inconstitutionnelle.

Au plan économique, le Mali, le Niger et le Burkina doivent régler la question d’intégration des économies des trois États et créer une union économique plus étroite, en harmonisant les politiques fiscales, les réglementations commerciales et les infrastructures économiques.

Ils doivent sinon solder les effets des relations économiques avec la CEDEAO, du moins tracer les nouvelles voies de la relation et des échanges avec cette communauté.

En politique, l’action des membres de l’alliance devra convaincre les forces politiques et les populations des États pour soutenir une telle union, ce qui peut nécessiter de longues campagnes de sensibilisation, des débats publics et des réformes institutionnelles internes dans chaque État.

Au plan sécuritaire, l’action doit renforcer l’interopérabilité entre les armées des trois États membres et créer un cadre de défense commun, ce qui pourrait inclure des accords de défense mutuelle ou la création d’une force de défense commune.

Au plan culturel et social, l’action devra encourager les échanges culturels et sociaux entre les populations des trois États pour favoriser un sentiment d’identité commune et de solidarité.

Ces actions nécessitent un engagement politique considérable de la part des dirigeants de l’alliance et une volonté de compromis de la part des trois États. Ils devraient également tenir compte des diversités culturelles, politiques et économiques de chaque État. Le processus est long et complexe et requiert une préparation minutieuse.

Parmi ces facteurs motivants la création de la Fédération, l’impératif développement économique, la capitalisation sur l’interdépendance et la complémentarité économiques, la stabilité régionale, les échanges culturels, le renforcement des capacités et le positionnement géostratégique.

Texte : SACRE Abel

Voix : Rita GUEYO