Dix ans jour pour jour après les attentats du 13 novembre 2015, la France rend hommage aux 132 victimes de cette nuit d’horreur. Le président Emmanuel Macron s’est recueilli, le jeudi 13 novembre 2025 sur chacun des lieux frappés par les terroristes, notamment le Stade de France, les terrasses parisiennes et le Bataclan, avant d’inaugurer un jardin mémoriel derrière l’Hôtel de Ville de Paris, la capitale française.

Les cérémonies ont débuté en fin de matinée à Saint-Denis, devant le Stade de France, là où le premier kamikaze s’était fait exploser à 21h20 (heure locale), tuant un chauffeur de bus, Manuel Dias. Sa fille, Sofia, a livré un hommage poignant à la mémoire de son père, rappelant que “l’absence reste immense”. Emmanuel Macron a ensuite honoré la mémoire des victimes sur les autres sites des attaques, avant de publier un court message sur X : “La France se souvient. La douleur demeure.”

Le 13 novembre 2015, trois commandos liés à l’organisation Etat islamique avaient frappé presque simultanément : explosions autour du Stade de France, fusillades sur les terrasses du centre de Paris, puis carnage au Bataclan, où 90 personnes ont été tuées pendant un concert. Le bilan s’élève à 130 morts et plus de 350 blessés, rejoints depuis par deux rescapés du Bataclan qui se sont donné la mort.

Ce jeudi soir, la Tour Eiffel doit s’illuminer en bleu, blanc, rouge, tandis que la France, toujours sous haute vigilance antiterroriste, se recueille. Selon le ministère de l’Intérieur, six attentats ont été déjoués depuis le début de l’année. François Hollande, président lors des attaques, a rappelé que ces commémorations “s’adressent d’abord aux survivants et aux familles endeuillées”, soulignant “le devoir de ne rien oublier”.

L’association des victimes du 13-Novembre a profité de cette date symbolique pour annoncer sa dissolution, afin de “ne pas s’enfermer dans le statut de victime”. Salah Abdeslam, seul survivant des commandos, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible en 2022. Un Musée-mémorial du terrorisme, prévu pour 2029 ou 2030 à Paris, conservera plus de 500 objets liés à cette tragédie, pour transmettre aux générations futures la mémoire du 13 novembre.

Texte : La plume de la Bagoué

Récit : Marie-Paule N’GUESSAN