Le mercredi 3 mai 2023, le ministre de défense du Burkina Faso est monté au créneau pour dénoncer une mafia organise contre son pays.

Portant des gants dans sa dénonciation, le colonel Kassoum Coulibaly a dénoncé, les agissements d’une « coalition internationale contre le Burkina Faso », en proie à la violence djihadiste, et « des violations de son espace aérien ». C’était lors d’une rencontre à Ouagadougou avec des syndicats et des organisations de la société civile que le colonel Coulibaly a estimé que cette « coalition internationale » (dont il n’a pas cité les membres) et les « violations » de l’espace aérien burkinabé étaient liées au rapprochement opéré par son pays avec la Russie depuis la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré, le 30 septembre 2022.

« Beaucoup de personnes pensent que ce sont les Russes qui nous guident », mais « les Burkinabés ne sont pas des enfants », a-t-il dit, affirmant que « la Russie ne nous dicte aucune loi » et « ne nous donne rien, nous luttons avec les contributions des Burkinabés à l’effort de guerre ».

Ainsi que l’avait dit le capitaine Traoré, sur la présence supposée du groupe russe Wagner, « Il n’y a pas de Wagner ici », a-t-il dit, soulignant que son pays « demande uniquement qu’on lui envoie des moyens » : « Nous n’avons pas besoin qu’on nous envoie un seul militaire étranger, nous avons nos VDP », les Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs civils de l’armée.

Pour rappel, le 20 avril 2023, un massacre de population par des hommes en tenus militaires a eu lieu à Karma, un village situé au nord du Burkina Faso. Depuis lors, une cabale obscure orchestre une campagne de diabolisation contre le régime du capitaine, mettant en cause l’armée burkinabé dans le massacre de Karma.

La sortie du ministre burkinabé est dans la droite ligne de cette autre guerre qui se mène en sourdine contre le Burkina Faso.

Texte : SACRÉ Abel

Voix : Christy