Crise post-électorale en Tanzanie : Plus de 240 personnes poursuivies pour trahison.

Crise post-électorale en Tanzanie : Plus de 240 personnes poursuivies pour trahison.

Crise post-électorale en Tanzanie : Plus de 240 personnes poursuivies pour trahison.

Un documentaire de Agence Presse Audio


Les autorités tanzaniennes ont lancé ce lundi 10 novembre 2025, une offensive judiciaire massive suite aux manifestations tumultueuses du 29 octobre. Cette crise post-électorale s’est traduite par l’inculpation d’au moins 240 personnes visées par de graves accusations de trahison et de complot.

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10 Novembre 2025


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Les autorités tanzaniennes ont lancé ce lundi 10 novembre 2025, une offensive judiciaire massive suite aux manifestations tumultueuses du 29 octobre. Cette crise post-électorale s’est traduite par l’inculpation d’au moins 240 personnes visées par de graves accusations de trahison et de complot.

La justice soupçonne ces prévenus d’avoir cherché à perturber les élections générales et d’avoir causé des dommages aux biens publics. Ces poursuites marquent une nette intensification de la pression étatique. En parallèle, des mandats d’arrêt ont été émis par la police à l’encontre de plusieurs figures de l’opposition, notamment des cadres du Chadema, le principal parti d’opposition, accusées d’avoir soutenu la contestation. L’opposition dénonce une répression sanglante, affirmant que plus de 800 personnes auraient été tuées lors des affrontements avec les forces de sécurité.

Le parti Chadema avance un bilan particulièrement lourd à Mwanza, dans le nord du pays, avec plus de 200 décès recensés. La présidente Samia Suluhu Hassan, réélue avec un score écrasant de 97,8 % des voix à la présidentielle d’octobre 2025, se trouve au cœur de ces graves allégations de répression.

Face à ces critiques nationales et internationales, le vice-président Emmanuel Nchimbi a pris la défense de l’action gouvernementale, assurant que le pays a retrouvé le calme et la sérénité.

On l’écoute

Toutefois, malgré les affirmations de stabilité du gouvernement, les observateurs étrangers et les organisations de défense des droits humains continuent de dénoncer une répression systématique et de graves violations des libertés publiques. L’Union africaine (UA) a jugé que le scrutin du 29 octobre était non conforme à ses principes démocratiques, citant notamment des cas avérés de bourrage d’urnes et un climat d’intimidation généralisé qui ont nui à la légitimité du vote.

Texte et récit : Sam Rivers