Loin de nous des discours de prestidigitateur ou de vendeur de poudre de perlimpinpin, mais la vigueur avec laquelle l’année 2025 a débuté en Côte d’Ivoire, fait penser qu’elle serait tumultueuse. 

Juste après les célébrations de Noël et de la Saint Sylvestre, Ibrahim Cissé Bacongo, le ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan a jugé bon de cadeauter les commerçants d’Adjamé, de façon particulière :  casser leurs étales et leurs magasins. Cela se passe principalement dans la rue quittant le Plateau et passant par Fraternité matin jusqu’au quartier Liberté des 220 logements. Les tables et chaises des commerçants leur sont arrachées par les hommes du District et fracturées puis brûlées au vu et su de tous dans la rue.

Et comme si cela ne suffisait pas, les arbres qui bordent la même artère sont déracinés violemment et coupés avant d’être jetés au feu.

Conséquences directes de ces actions, suspension temporaire de feux tricolores sur tout le tronçon, de téléphonie fixe, de courant électrique et d’eau courante dans les ménages et entreprises de la zone ; car les arbres et tombant dérangent ces installations.

Alors de mémoire d’Ivoirien, depuis le 21 novembre 204, les opérations de déguerpissements avaient été suspendues par le président Alassane Ouattara.

Un autre fait qui annonce le bouillonnement de l’année 20255 est la sortie inattendue du président Emmanuel Macron de la France, qualifiant les pays africains d’« ingratitude » vis-à-vis de la France, qui les aurait sauvés du terrorisme et autres maux….pour rester des Etas souverains. 

Des propos qui ne sont pas restés sans réponse de la part des dirigeants ivoiriens. C’était à la conférence de presse d’après le conseil de ministre du mercredi 08 janvier 2025, de la bouche du porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly

 « La France n’aurait mené aucun combat pour la Côte d’Ivoire », la phrase est lâchée. Un discours que les sachants des relations Paris-Abidjan qualifieraient de nouveaux, surtout venant de la part des dirigeants actuels de la Côte d’Ivoire, eux qui sont qualifiés à tort ou à raison d’être ‘’soumis’’ à la France.

Si on considère que Ibrahim Cissé Bacongo, outrepasse les décisions du président de la république par la continuation des déguerpissements et que la Côte d’Ivoire, après avoir demandé et obtenu le départ des troupes française du 43e Bataillon d'infanterie de marine (43^e BIMA) aborde une nouvelle ligne de ses relations avec la France, on peut dire sans grand risque de se tromper que l’année 2025 serait tumultueuse en Côte d’Ivoire…avec la présidentielle programmée pour octobre 2025.

Texte : SACRE Abel  

Voix : Marie-Paule N'GUESSAN