Un jeune homme originaire du Soudan, pays nord-africain, a trouvé la mort dans la matinée du mardi 15 juillet 2025, dans une zone d’activités de Transmarck, aux abords de Calais, un lieu tristement connu pour être un point de passage clandestin vers le Royaume-Uni. Agé d’une vingtaine d’années selon le parquet de Boulogne-sur-Mer, le migrant aurait fait une chute mortelle en tentant de grimper sur un camion de marchandises en partance pour l’Angleterre.

Les circonstances exactes restent à confirmer, l’enquête étant en cours pour déterminer les causes précises du décès. Le corps a été découvert aux premières heures du jour, vers 5h30 locales.

Ce drame vient s’ajouter à une série noire de morts similaires survenues dans la région. Deux mois avant, un homme originaire d’Erythrée avait déjà perdu la vie dans la même zone, heurté par un camion alors qu’il tentait de s’y dissimuler. En février de la même année, un autre candidat à l’immigration illégale, d’origine érythréenne avait été fauché sur l’A16, non loin de là. Malgré les contrôles accrus et les mesures de sécurité renforcées autour des ports de la Manche, caméras thermiques, clôtures, présence policière massive, des milliers de migrants continuent chaque année de risquer leur vie dans l’espoir de rejoindre le Royaume-Uni. Ceux qui n’ont pas les moyens de payer un passeur ou d’embarquer sur un canot de fortune, se tournent vers les camions, une option qui leur paraît plus accessible, bien que périlleuse. Certains tentent leur chance des dizaines de fois.

Tandis que les autorités françaises multiplient les mesures pour empêcher les départs illégaux, les migrants, eux, restent confrontés à des choix toujours plus dangereux ; et le bilan humain s’alourdit au fil des mois.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE