Les autorités marocaines ont porté secours à un groupe de migrants d’origine maghrébine, en direction de l’îlot Persil appelée aussi îlot Leila, située au large des côtes marocaines, à 9 kilomètres de la ville espagnole de Ceuta.

C’était le lundi 6 janvier 2025, suite à un appel de détresse reçu par les autorités qui ont envoyé un bateau de patrouille de la gendarmerie royale maritime pour les assister.

Selon les informations de sources concordantes relayées par un média espagnol, la commanderie de la garde civile à Sebta (frontière entre le Maroc et la ville espagnole de Ceuta, sur la côte africaine), a reçu l’alerte à 9h52 (heure locale), signalant la présence de migrants clandestins sur les roches de l’île. Néanmoins, les sources ont précisé que les migrants n’ont pas réussi à atteindre l’île elle-même, soumise à une situation juridique interdisant toute présence ou passage aussi bien par les autorités marocaines qu’espagnoles, à cause d’un souci diplomatique épineux de cet espace.

En effet, l’île qui a été à l’origine des conflits historiques entre le Maroc et l’Espagne a été le théâtre d’une crise diplomatique en 2002, un événement qui aurait pu dégénérer n’eut été des négociations diplomatiques.

Depuis lors, le territoire est géré selon des mesures prises par les autorités des deux pays. De ce fait, toute intervention de la gendarmerie marocaine sur la mer autour de l’îlot Leila, placé sous contrôle marocain, nécessite au préalable l’obtention d’une autorisation de l’Espagne. Cette décision fait partie des efforts consentis par les deux nations dans la lutte contre l’immigration illégale. Par ailleurs, cela permet à la marine royale marocaine et à la garde civile espagnole d’intervenir sur les eaux marocaines et espagnoles dans le but de mener à bien leur mission qui est d’empêcher les traversées et sauver par la même occasion des vies humaines.

L’intervention de la gendarmerie royale marocaine le lundi, a permis de sauver huit migrants qui tentaient de rejoindre illégalement la zone qu’ils considéraient comme un espace sûr. Ils ont été transférés sur la côte marocaine après leur récupération en mer.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Voix : Marie-Paule N’GUESSAN