POLITIQUE Sénégal : La profession de foi à l’épreuve de la foi

POLITIQUE Sénégal : La profession de foi à l’épreuve de la foi
Un documentaire de Agence Presse Radio
Le top départ de la campagne pour la présidentielle a été donné le 9 mars 2024 au Sénégal. Pendant 15 jours, les 19 candidats en lice pour la succession de Macky Sall, vont tenter de convaincre les électeurs sur la base de leurs projets de société.
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
11 Mars 2024
Réalisation
Agence Presse Radio
Mise en onde & mix
Agence Presse Radio
Illustration
Agence Presse Radio
Production
Agence Presse Radio
Le top départ de la campagne pour la présidentielle a été donné le 9 mars 2024 au Sénégal. Pendant 15 jours, les 19 candidats en lice pour la succession de Macky Sall, vont tenter de convaincre les électeurs sur la base de leurs projets de société.
La question que l’on peut se poser, est de savoir si les Sénégalais, en grande majorité musulmans (plus de 94% de musulmans), prêteront une oreille attentive aux arts oratoires des politiciens, du fait que la campagne coïncide avec le jeûne du ramadan.
On peut l’espérer tout comme l’on peut espérer que cette période de pénitence apporte un peu plus de vertu aux hommes politiques connus pour leur forte propension aux promesses démagogiques.
Cela dit, l’on peut déjà se féliciter du fait que cette campagne précédemment reportée par le président Macky Sall pris d’une soudaine procrastination, ait finalement eu lieu. C’est une victoire pour la démocratie sénégalaise qui vient ainsi de traverser une zone de fortes turbulences.
L’on ose cependant espérer que les candidats n’ont pas laissé toutes leurs énergies dans la lutte contre le report de l’élection et qu’ils ne manqueront pas de vigilance pour le suivi et le contrôle du processus électoral qui peut susciter des inquiétudes en raison non seulement des délais très courts pour l’organisation du scrutin mais aussi du fait du manque d’équité entre les candidats.
On sait, en effet que le candidat des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF), Bassirou Diomaye Faye est encore en prison et parait donc très handicapé par rapport aux autres candidats en lice.
Même si l’on annonce la libération des prisonniers politiques dans les tout prochains jours, il n’en demeure pas moins que le fait de n’avoir pas pris le train au même moment que ses adversaires, peut entamer ses chances. Le candidat du parti au pouvoir Amadou Ba part avec les faveurs des pronostics en raison du fait que son parti dispose de l’appareil d’Etat. Même si au Sénégal, l’histoire a souvent fait mentir cette règle.
Et il est fort probable que, cette fois-ci encore, l’histoire déroge à la règle en raison du fait que le dauphin de Macky Sall, Amadou Ba, ne semble pas faire l’unanimité au sein de sa propre famille politique.
Pire, la crise politique récente a largement écorné l’image du parti présidentiel si fait qu’il est à craindre, de ce fait, que l’injustice subie par certains candidats de l’opposition ne se transforme, pour eux, en un énorme capital de sympathie dans les urnes.
En un mot comme en mille, rien n’est gagné d’avance pour le camp présidentiel en de telle situation.
Le dernier mot revient au peuple sénégalais qui a toujours fait montre d’une grande maturité politique.
Texte et voix : Silvere BOSSIEI
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