Présidentielle 2025 au Cameroun : au RDPC, la candidature de Paul Biya fait éclater les silences

Présidentielle 2025 au Cameroun : au RDPC, la candidature de Paul Biya fait éclater les silences
Un documentaire de Agence Presse Audio
À moins de trois mois de l’élection présidentielle, le Cameroun retient son souffle
Un documentaire de
Agence Presse Audio
Mise en ligne
14 Juillet 2025
Réalisation
Agence Presse Audio
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Production
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À moins de trois mois de l’élection présidentielle, le Cameroun retient son souffle. Le silence du président Paul Biya, 92 ans, sur une éventuelle candidature pour un nouveau mandat trouble l’atmosphère politique. Mais cette fois, ce ne sont pas les rangs de l’opposition qui s’agitent. C’est au cœur même du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (RDPC), le parti au pouvoir depuis 43 ans, que la tempête gronde.
Dans les rues de Yaoundé, le malaise est palpable. Pour Yves Tuya, habitant de la capitale, Yaoundé « Le pays est en roue libre »,
Cette incertitude nourrit les spéculations. Certains Camerounais, comme Jean, y voient une stratégie bien rodée.
Du côté des cadres du parti, les fissures sont devenues béantes. Tandis que le ministre Jacques Fame Ndongo tente de rassurer en multipliant les déclarations prudentes, son collègue René Emmanuel Sadi, lui, se mure dans le silence. Une posture qui renforce le sentiment de panique dans les rangs.
Pour Landry Atangana, politologue camerounais, le constat est sans appel. Selon lui, les querelles internes ne relèvent plus de la dissidence feutrée.
On l’écoute
Plus grave encore : la légitimité même du RDPC est remise en cause estime Atangana.
Cette désunion ouvre, pour la première fois depuis des décennies, une brèche dans le mur d’hégémonie du RDPC. Une occasion que l’opposition, longtemps marginalisée, pourrait tenter de saisir pour recomposer le paysage politique.
Pour les Camerounais, l’heure n’est plus seulement à l’attente d’un nom. Elle est à la recherche d’un cap. Et à quelques mois du scrutin, le silence du chef de l’État résonne comme un vide assourdissant dans une maison politique au bord de l’implosion.
Texte & récit : Silvère BOSSIEI
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