12 000, c'est le nombre de personnes qui pourraient se retrouver au chômage d'ici peu, selon Google, le géant du Web. Cette tornade de licenciement a été annoncée vendredi 20 janvier 2023, par Sundar Pichai, PDG d'Alphabet (la maison mère de Google) dans un mail adressé à ses salariés.

Ces chiffres, représentent 6 % des effectifs totaux de l'entreprise car fin septembre 2022, Alphabet avait sous ses manches près 187 000 employés.

"Je suis profondément désolé pour cela (...) J'assume l'entière responsabilité des décisions qui nous ont amenés ici", a déploré Sundar Pichai.

Dans un climat abasourdissant, le patron d’Alphabet a justifié cette décision. "Au cours des deux dernières années, nous avons connu des périodes de croissance spectaculaire. Pour accompagner et alimenter cette croissance, nous avons embauché pour une réalité économique différente de celle à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui".

Continuant dans ses propos, le PDG de Alphabet a ajouté "En tant qu'entreprise de près de 25 ans, nous sommes condamnés à traverser des cycles économiques difficiles. Ce sont des moments importants pour réorganiser notre base de coûts et orienter nos talents et notre capital vers nos plus hautes priorités".

Selon, M. Pichai, cette vague de licenciement, se fera « dans l’ensemble des départements, des fonctions, des niveaux de responsabilité et des régions ». Autrement dit, dans le monde.

Aux États-Unis d'Amérique, les personnes licenciées bénéficieront d'au moins 16 semaines de salaire, leurs primes au titre de 2022, leurs congés payés ainsi que six mois de couverture santé.

Quant aux employés étrangers résidants sur le sol américain, ils seront accompagnés dans leurs démarches juridiques afin de rester dans le pays s'ils le souhaitent.

En ce qui concerne les autres pays, la procédure prendra plus ou moins de temps en raison du droit local du travail.

Notons qu'avant Alphabet, plusieurs géants de la technologie ont été frappés par des difficultés économiques. Microsoft, Meta (maison mère de Facebook et d’Instagram) ou encore Amazon, ont annoncé ces derniers mois des licenciements en cascade. Une situation due aux inflations et de hausse des taux d’intérêt.

Texte et voix : Charles KOUAKOU