Actualité africaine : Tinubu reporte son déplacement au G20 alors que le Nigeria cherche à sauver 24 élèves enlevées.
Le président nigérian, Bola Tinubu, a décidé de repousser son déplacement à la 20 e édition du Sommet du G20, prévu les 22 et 23 novembre 2025 à Johannesburg, en Afrique du Sud, afin de concentrer les efforts du gouvernement sur la libération de 24 élèves enlevées le 17 novembre dans le nord-ouest du pays.
Le président nigérian, Bola Tinubu, a décidé de repousser son déplacement à la 20 e édition du Sommet du G20, prévu les 22 et 23 novembre 2025 à Johannesburg, en Afrique du Sud, afin de concentrer les efforts du gouvernement sur la libération de 24 élèves enlevées le 17 novembre dans le nord-ouest du pays. Ces jeunes filles ont été capturées avant l’aube, lorsque des hommes armés ont pris d’assaut le dortoir de la Government Girls Comprehensive Secondary School, dans la ville de Maga, dans l’Etat de Kebbi.
Selon la police, les assaillants ont escaladé la clôture de l’établissement, échangé des tirs avec les forces de l’ordre, puis emporté les élèves après avoir tué un membre du personnel. Aucun groupe n’a revendiqué l’attaque, mais habitants et spécialistes rappellent que des bandes criminelles locales procèdent régulièrement à des enlèvements d’élèves, de voyageurs ou de villageois pour obtenir des rançons. Composés en grande partie d’anciens éleveurs armés après des conflits avec des communautés agricoles, ces groupes sévissent depuis des années dans plusieurs Etats du nord-ouest du Nigeria. Des organisations civiles dénoncent d’ailleurs l’incapacité des forces de sécurité à enrayer ces violences répétées.
La situation a provoqué la colère des habitants, dont beaucoup accusent le gouvernement d’avoir perdu le contrôle sécuritaire. Certains disent avoir cessé de croire en sa capacité à protéger la population, notamment les enfants, considérés comme l’avenir du pays.
Ecoutons quelques réactions à ce propos
Les enlèvements massifs d’élèves restent courants dans cette région du Nigeria. L’établissement de Kebbi se situe près des zones les plus touchées, comme Zamfara et Sokoto, où opèrent plusieurs groupes armés. Les autorités affirment avoir intensifié les recherches : forces de sécurité et chasseurs locaux fouillent les forêts où se retranchent les bandits, tandis que d’autres équipes sécurisent les axes menant à l’école.
Depuis l’enlèvement des 276 lycéennes de Chibok par Boko Haram il y a plus d’une décennie, plus de 1 500 enfants ont été kidnappés dans le nord du pays. Aux actions djihadistes s’ajoute désormais l’activité croissante de gangs criminels, qui multiplient les attaques contre les écoles afin d’étendre leur emprise et de renforcer la pression exercée sur l’Etat.
Texte : La plume de la Bagoué
Récit : Marie-Paule N’GUESSAN



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