De sources concordantes, l’icône de la télévision française souvent surnommé « l’homme en noir », en référence à son style vestimentaire, Thierry Pierre Clément Ardisson, est décédé le lundi 14 juillet 2025, à l’âge de 76 ans, d’un cancer du foie. Né le 6 janvier 1949 à Bourganeuf, en France dans le département de la Creuse, l’animateur et producteur français s’était rapidement imposé comme une figure incontournable du petit écran, d’abord dans la publicité où il inventa le spot publicitaire de huit secondes avant de bouleverser les codes de l’interview télévisée à travers des formats audacieux et provocateurs.

Débutant à la télévision dans les années 1980, Ardisson s’est illustré avec des émissions devenues cultes, parmi lesquelles Lunettes noires pour nuits blanches, Paris Dernière, Tout le monde en parle, puis plus tard Salut les Terriens ! devenue Les Terriens du samedi ! Auteur de plusieurs ouvrages, Thierry Ardisson a connu un certain succès éditorial avec Louis XX : Contre-enquête sur la monarchie et confessions d’un baby-boomer ; il devient par la suite producteur de films.

Connu pour son style direct, ses gimmicks (« Magnéto, Serge ! », « Info ou intox etc.) et ses interviews incisives, Thierry Ardisson avait su captiver le Tout‑Paris politique et culturel, tout en déconcertant parfois ses invités.

Entouré de son épouse, la journaliste Audrey Crespo‑Mara, et de leurs enfants, il a traversé cette ultime épreuve « en homme courageux et libre », selon ses mots. Ce témoignage de force tranquille affirme qu’il vivait pleinement, d’innombrables projets d’émissions et d’ouvrages encore en tête, malgré la maladie.

L’annonce de son décès le 14 juillet coïncidant avec la célébration de la fête nationale française, a immédiatement déclenché une avalanche d’hommages à travers le monde des médias. Avec lui, s’éteint l’un des personnages les plus marquants de l’audiovisuel français, auquel l’on doit des éclats, des audaces et un ton inimitable. Son œuvre foisonnante, à la fois dérangeante et inventive, laissera une empreinte durable dans la mémoire de toute une génération de téléspectateurs.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE