Actualité nationale/Présidentielle 2025 : Boga Sako Gervais et Ébrin Yao Remi appellent le président Ouattara à renoncer à une nouvelle candidature

Actualité nationale/Présidentielle 2025 : Boga Sako Gervais et Ébrin Yao Remi appellent le président Ouattara à renoncer à une nouvelle candidature

À quelques mois d’une présidentielle sous haute tension, deux figures de la société civile ivoirienne


À quelques mois d’une présidentielle sous haute tension, deux figures de la société civile ivoirienne, Dr Boga Sako Gervais de la Fondation Internationale pour l’Observation et la Surveillance des Droits de l’Homme et de la Vie Pacifique(FIDHOP) et M. Ébrin Yao Remi de la Plate-forme pour l’Engagement Citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI), appellent solennellement le président Alassane Ouattara à ne pas briguer un nouveau mandat. Dans une démarche concertée, leurs organisations ont également interpellé la communauté internationale – ONU, UE et UA – sur les graves dérives du processus électoral en cours.

Boga Gervais rappelle ce qui fonde cette sortie

Poursuivant, Gervais revient sur ce qui a prévalu à la candidature de Ouattara en 2020

Pour finir, Boga Sako demande au président de renoncer à se présenter à la présidentielle de 2025 

Un processus électoral sous surveillance

Depuis la crise postélectorale de 2010, la communauté internationale n’a cessé d’accompagner la Côte d’Ivoire. Elle l’a fait avec des moyens considérables : financements massifs, observateurs internationaux, médiation diplomatique, et surtout certification du scrutin par un représentant spécial de l’ONU. Grâce à ce soutien décisif, Alassane Ouattara avait pu accéder au pouvoir le 11 avril 2011, à l’issue d’un processus reconnu par la communauté internationale.

 

Depuis lors, l’ONU et l’Union européenne ont soutenu la reconstruction du pays, en finançant de nombreux programmes au bénéfice des gouvernements successifs. C’est justement en s’appuyant sur ce long partenariat que la PEC-CI et la FIDHOP lancent aujourd’hui un appel à la vigilance et à l’action.

 

Des signes alarmants de crise préélectorale

La situation actuelle fait craindre un retour en arrière. À cinq mois du scrutin présidentiel, des figures majeures de l’opposition – Cheick Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Charles Blé-Goudé, Guillaume Soro – ont été exclues de la liste électorale, alimentant un climat de suspicion et de frustration dans une grande partie de la population.

 

Face à ces dérives, les deux organisations dénoncent une gestion partiale du processus électoral et appellent à une réaction rapide des partenaires internationaux. Selon elles, l’Union européenne semble aujourd’hui trop alignée sur les positions du pouvoir en place, au détriment d’un équilibre politique indispensable à la paix.

 

Un appel à la responsabilité et à l’apaisement

« Il vaut mieux prévenir que guérir », martèlent les deux leaders associatifs. Leur message est clair : la paix en Côte d’Ivoire est à nouveau en danger. Pour l’éviter, il faut des gestes forts. Et parmi ceux-ci, le retrait d’Alassane Ouattara de la course à la présidence serait un acte symbolique et salutaire.

 

En renonçant à un nouveau mandat, le président Ouattara donnerait un signal fort en faveur de l’apaisement, de la stabilité démocratique, et d’un renouveau politique inclusif, condition essentielle pour éviter une nouvelle fracture nationale.

Texte : SACRE Abel

Récit : Massi de GANHOUE