Editorial du 27 novembre 2024 / Financement public des partis politiques en Côte d’Ivoire

Editorial du 27 novembre 2024 / Financement public des partis politiques en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, le financement public des partis politiques relève de la loi n° 2004-494 du 10 septembre 2004


En Côte d’Ivoire, le financement public des partis politiques relève de la loi n° 2004-494 du 10 septembre 2004.  Ce financement provient des fonds publics et concerne les partis et groupements politiques et des candidats à l’élection présidentielle.  

Cette loi a pour but d’assurer la vie des mouvements politiques ayant une représentativité nationale (des élus à l’Assemblée nationale, au Sénat ou des élus locaux).

Ce fonds permettra aussi d’améliorer la formation des citoyens, de garantir l’égalité de chances dans la représentation et surtout de promouvoir un ancrage des pratiques démocratiques. Les fonds alloués aux partis politiques ne sont pas des primes, ils constituent une aide à la construction du processus démocratique à la base à travers laquelle l’Etat se donne la possibilité de garantir l’équité du jeu démocratique et son bon fonctionnement.

Mais dans la pratique, les enjeux de ce soutien financier de l’Etat sont diversement interprétés selon que l’on soit du pouvoir ou de l’opposition.

 Ce qui est remarquable et indéniable est que le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le Parti démocratique de Côte d'Ivoire- Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) et le Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI) s’arrogent près de 90% de cette manne financière qui oscille entre deux et trois milliards de francs CFA par ans.

Ces fonds n’étant pas une prime, les partis et groupements bénéficiaires ont l’obligation de rendre compte sur son utilisation détaillée auprès de la haute autorité de la bonne gouvernance ou de toute instance de contrôle de ressources publiques. Mais dans les faits, il est rare que les grands partis s’acquittent de cette obligation de contrôle.

En janvier, ces grands partis avaient été épinglés dans le report de la cour des comptes de Côte d’Ivoire.

Ce rapport mettait en lumière l’opacité dont font preuve ces partis sur la transparence des fonds que l’Etat leur octroyait.

Le peuple représenté par les députés et les sénateurs, doit en demander des comptes ! 

Texte : Bounda OGO

Voix : Marie-Paule N’GUESSAN